Limier est un réplicant, un clone-esclave conçu pour accomplir certaines tâches. Son maître, le négociant Amon Vicks, l’a chargé de récupérer une réplicante qui s’est échappée, mission à laquelle ses gènes canins et ses talents de combattant le prédisposent.
Spectre est une métamorphe qui travaille dans l’espionnage industriel en duo avec le Junonien Manxx. Mais le contrat mirobolant qu’ils ont accepté était le dernier : leur employeur les a doublés, et Spectre n’a plus en tête que de venger son partenaire.
Suite à leur rencontre improbable, Limier va accepter d’aider Spectre à s’attaquer à la méta-corporation qui a éliminé son seul ami.
Ce court récit, qui ne dépasse pas la taille d’une novella, nous plonge dans un futur où l’espace a été conquis et colonisés. L’action prend place sur la planète Benthlam et son spatioport orbital. Seul un bonus en fin d’ouvrage explore une zone plus lointaine de l’univers.
L’intrigue résulte de l’affrontement entre des entreprises tentaculaires qui ne reculent devant rien pour gagner en influence. Truffée d’action, elle ne laisse guère de temps mort. Je l’ai parfois trouvée confuse, peinant à comprendre réellement les enjeux pour les différents intervenants, voire le détail de certaines scènes. Comme je n’ai pas vraiment non plus accroché aux personnages, tous assez froids, je n’ai pas réussi à réellement entrer dans ce roman.
On devine en arrière-plan un univers bien plus vaste, auquel l’auteur a soigneusement réfléchi, comme en témoignent les informations disséminées dans le texte et dans le glossaire final. Il prend plaisir à nous détailler les lieux exotiques, les personnages, dans un style plutôt travaillé.
L’ensemble est plutôt crédible, dégageant une atmosphère particulière. Je note cependant que certains passages m’ont fait tiquer, comme dans ces toutes premières lignes où il est indiqué que Limier a balisé une zone avec son urine… ladite zone étant décrite comme en apesanteur.
J’ai également été gênée par la forme de l’ouvrage, qui donne une impression de mauvaise finition. Je l’ai lu en numérique (.epub), cette version n’étant normalement pas encore proposée au public, ce qui peut expliquer cela en partie, mais pas totalement.
La relecture a correctement fait son boulot par rapport à l'orthographe et la grammaire, mais une passe supplémentaire d’homogénéisation aurait été bienvenue. Ainsi, on peut trouver certains mots écrits différemment suivant les pages : “Haut-lignage” ou “Haut lignage” sans tiret, “réplicant” ou “répliquant”, “3D” en majuscule ou “3d” en minuscule… Dans les dialogues, les phrases telles que “Oui, monsieur” peuvent ou non contenir une virgule, et le titre de civilité peut ou non être écrit avec une majuscule.
Sans compter l’absence de table des matières, des mots en rouge dans le texte sans raison apparente, des paragraphes collés là où ils auraient dû être séparés, et j’en passe. Bref, ça ne fait pas très propre et c’est peu engageant, cela rend la lecture un peu lourde, ce qui explique peut-être que je n’ai pas réussi à plonger réellement dans l’ouvrage car je suis très sensible à cet aspect.
Pour moi, c’est un space opéra honnête, qui n’a malheureusement pas réussi à réellement me séduire.