La victoire de Sela Hiiragi est proche : Bientôt, toute la population recevra un traitement l’empêchant de commettre des violences. Sela n’est cependant pas celle qu’elle paraît être. Derrière la pop star reconnue, victime d’un attentat l’ayant propulsée sur le devant de la scène politique, se cache un ancien poseur de bombes ayant reçu le traitement et qui pourrait bien avoir un agenda caché.
Persuadés qu’il apportera en définitive plus de mal que de bien, les derniers opposants au traitement se mobilisent pour arrêter sa propagation tandis que les partisans de Sela sont prêts à tout pour la soutenir. Quitte à employer la manière forte.
Ce quatrième et dernier tome de Fool’s paradise commence par un court résumé ainsi qu’un rappel des principaux protagonistes. Si l’histoire n’est pas simple, on parvient ainsi sans peine à s’en remémorer les grandes lignes ou, pour ceux qui comme moi découvrent la série par la fin, par s’en faire une idée et pouvoir suivre ce tome-ci sans être trop perdu. Ces premières pages sont en tout cas un atout certain pour ce manga qui n'hésite pas à affronter des sujets complexes.
Ce dernier tome comporte quelques rebondissements et scènes violentes qui plairont aux amateurs de gore mais là n’est vraiment pas son cœur. Il s’agit davantage de l’aboutissement d’une réflexion sur la violence. Celle-ci est d’ailleurs présentée sous différentes formes : domestique ou politique, physique ou verbale, occasionnelle ou quotidienne… Le manga traite de l’évolution psychologique des jeunes délinquants face au traitement et de la réaction de la population à sa diffusion. Il aborde aussi les raisons qui peuvent pousser à agir, que ce soit pour aider autrui ou pour lui nuire. Ainsi, la plupart des personnages s’avèrent attachants car on comprend bien leurs motivations, y compris pour ceux ayant un passé de délinquant.
Le final est bien amené et encourage à s’interroger encore davantage sur l’impact de la violence sur l’humanité.
Je recommande ainsi davantage cette série aux amateurs de thriller psychologique ou de philosophie plutôt qu’à ceux qui préfèrent les scènes d’action sanglante.