Les Chroniques de l'Imaginaire

Ken'en : Comme chien et singe (Ken'en : Comme chien et singe - 6) - Fuetsudo & Ichimura, Hitoshi

Mashira, le jeune kakuen (mi-homme mi-singe), poursuit son chemin pour retrouver sa mère Oyuki, entouré de ses compagnons pour le moins hétéroclites : le bonze Benzon, les deux reikens (chiens chasseurs de démons) Hayate et Metatekai, et le maître de celle-ci le sombre Gyônen. En chemin, ils prennent le temps de s'intéresser aux problèmes des gens qu'ils rencontrent, notamment quand ils impliquent des créatures surnaturelles.

Le premier interlude les amène à résoudre un conflit entre un kappa (démon tortue) et un tanuki (démon chien viverin pouvant changer de forme), qui convoitent les mêmes sources chaudes.
Ce passage est plutôt humoristique, apportant un peu de légèreté à l'intrigue principale. Il permet également d'en apprendre davantage sur Metatekai, la chienne noire, mais également de la voir commencer à s'adoucir et s'interroger sur sa vocation : elle découvre ainsi que les solutions radicales ne sont pas toujours nécessaires et peuvent avec bonheur être remplacées par une attitude clémente, pour peu que les protagonistes fassent preuve de bonne volonté.

Les voyageurs croisent ensuite une jeune fille de Tatsuno qui pleure son époux perdu, et quelle n'est pas leur surprise de découvrir que le mari absent est un kakuen dont l'humaine est profondément amoureuse ! Pour retrouver le disparu, probablement emporté dans le royaume de Tenryû, ils se rendent alors au lac Suwa, encadré par quatre sanctuaires. L'un d'eux est en effervescence : L'un des piliers soutenant les dieux protecteurs s'est brisé...
Se combinant intelligemment au folklore local, cet épisode est de plus grande ampleur que le précédent et n'est pas encore achevé à la fin du tome. Il est plus grave, et on le sent d'importance dans le récit. On peut y voir en effet que les rapports entre kakuens et humains peuvent être plus harmonieux que ceux que Mashira a toujours connus, et surtout on s'approche enfin d'Oyuki, la mère qui a abandonné Mashira bébé.

Ce n'est pas mon tome préféré, car j'ai trouvé l'histoire parfois un brin confuse. Pourtant, j'apprécie toujours autant cette série : du folklore, des personnages attachants, un rythme prenant, et des dessins super jolis, c'est du tout bon !