Toutes les affectations de l'Ordre du bouclier ne sont pas héroïques. Derrière les premières lignes combattantes, il y a aussi les nains qui se chargent de l'édification des défenses, du ravitaillement et de la surveillance des lieux peu sensibles.
Evidemment, ce n'est pas la fine fleur de cet ordre guerrier qui est assignée à ces postes.
Oboron dirige la construction d'une tour de protection à proximité d'un comptoir commercial elfe. Enfin, dirige est un grand mot, il tâche d'obliger les branleurs qui l'accompagnent à poser suffisamment de pierres dans le bon ordre pour former une tour avant l'hiver...
La vie était tranquille pour les sapeurs, jusqu'à cette nuit. Les elfes bleus sont arrivés par les airs.
La fureur et le sang vont réveiller une rage ancienne qui bout dans les veines d'Oboron.
J'apprécie énormément les épisodes de l'Ordre du bouclier dans la collection des Nains. Celui-ci passe à nouveau très bien. C'est une histoire simple autour de la découverte et de la compréhension de la malédiction que portent Oboron et ses ancêtres.
Classique, efficace, direct. Pas plus, pas moins, on en a pour son argent.
Le scénario de Jarry n'est pas forcément original ou surprenant - je ne m'y attendais pas ; les développements des personnages sont convenus et on sent les retournements de situations arriver.
Mais ce qui marche à merveille pour Oboron du bouclier, comme pour la majorité des albums de l'univers des Elfes, c'est deux choses : L'accroche et l'atmosphère. Jarry, en forme, m'a très vite attrapé et ne m'a lâché qu'une fois sur la quatrième de couverture. On suit les personnages, on vit avec eux et on se fond dans l'ambiance, qu'on se promène dans des cachots sombres ou dans une forêt géante.
Ajoutons que le dessin de Demare et les couleurs sont impeccables. Demare est vif sur la baston et posé sur les (jolis) décors. Notons simplement que l'aspect graphique de cette bande dessinée est un peu plus cartoonesque que celui des autres volumes de la série.
Bref, l'achat des parutions des série des Nains devient un no-brainer comme disent les anglophones. Oboron du bouclier est de la très chouette fantasy.
