Affaibli et isolé par le dernier affrontement contre Byakuya, Tadamuki est incapable de se défendre et il est à deux doigts d’être décapité par deux brigands avant que Buchimaru ne vienne le tirer d’affaire. Malgré la fureur de Tadamuki, Buchimaru continue de le suivre car seul l’esprit gardien est capable de retrouver la trace de Byakuya.
Ils ne le savent pas encore, mais ils sont traqués par une équipe bien plus coriace que la première qui a été éliminée par Byakuya. Elle est emmenée par Ikaru le Cannibale, un redoutable guerrier qui prélève sur le cadavre de ses adversaires un organe qu’il fait macérer dans l’alcool. Il consomme ensuite cette boisson, persuadé que cela améliore ses propres capacités. Aidé par Haizumi, une jeune ninja espionne, ils ont tôt fait de rattraper le duo de fuyards. Tadamuki n’a toujours pas récupéré ses pouvoirs. Buchimaru reste donc en arrière et protège sa fuite, pour son plus grand malheur. Arrivé à un vieux pont au-dessus d’un ravin, Tadamuki passe le premier et n’hésite pas à le détruire, abandonnant Buchimaru pris au piège de l’équipe d’Ikaru.
Celui-ci se fait un plaisir de combattre Buchimaru en duel. Il tient absolument à l’évaluer afin de savoir quel organe lui prélever à sa mort. Rapidement, Ikaru prend le dessus et s’interroge sur ce qu’il va faire. Mais quand il évoque sa prochaine victoire sur Byakuya, Buchimaru trouve la force de faire apparaître le bras spectral qui l’habite depuis la malédiction qu’il a reçue. Néanmoins, il n’est toujours pas en mesure de vaincre Ikaru. Heureusement pour lui, un éboulement de rochers providentiel détourne l’attention de ses adversaires. Cette brève interruption lui permet d’échapper à ses poursuivants en plongeant dans le torrent au fond du ravin…
La poursuite continue derrière une Byakuya toujours aussi déterminée. Après avoir éliminé Sekigan et un autre esprit gardien, elle se rend dans les profondeurs souterraines pour y débusquer Aun, le dernier esprit gardien qui retient prisonnier Shunmoku. Rien de surprenant à la voir ainsi, puisqu’elle prépare sa mission depuis fort longtemps, ayant pris possession d’un sabre sacré il y a déjà une vingtaine d’années. Il faut d’ailleurs qu’elle garde cette force de caractère alors que tous ses poursuivants parviennent eux aussi aux cavernes qui abritent Aun, pour des retrouvailles qu’on imagine sanglantes.
Ce second opus de Buchimaru Chaos reste réussi, visuellement magnifique tout en étant difficile à suivre lors des combats, mais moins que le premier. Premièrement parce que les nouveaux poursuivants conçus par Tsutomu Ohno sont vraiment trop extravagants. Passons encore sur l’étrange habitude alimentaire d’Ikaru et sa prétention. Mais sa vilaine manie de se tenir le front (même en présence d’un adversaire le sabre au clair) et son allure loin des codes du Japon médiéval nous fait sortir de cette ambiance si remarquable dans le premier tome. Deuxièmement parce que le long passage de Buchimaru dans un monde situé entre la vie et la mort n’apporte presque rien au récit alors que cette digression le sépare de Tadamuki, avec qui il forme un duo de frères ennemis réjouissant.
Autant dire que j’ai été déçu à la lecture de ce tome de Buchimaru Chaos qui s’éloigne d’éléments qui m’avaient emballé dans le premier tome. Espérons que le troisième et ultime tome reviendra sur les bases de ce premier tome.
