Wren Heyden vit recluse depuis près de vingt ans en raison d’une tache de naissance rougeâtre qui la défigure. À la mort de ses parents adoptifs, son oncle et sa tante, la jeune femme souffre d’une immense solitude et réalise qu’à près de trente ans, ses chances de fonder une famille s’amenuisent. Par chance, son oncle lui a légué une forte somme d’argent et la propriété d’usines de verreries renommées qu’elle dirige avec talent et passion. La femme d’affaires isolée décide donc de contracter un mariage de convenance : son argent en échange d’affection et d’enfants. Elle établit une liste de prétendants sur laquelle elle ajoute, sans trop y croire, Alexander Westcott, séduisant trentenaire. Mais osera-t-elle lui dévoiler son visage et son sombre passé ?
Alexander Westcott vient à peine de remettre le domaine familial à flot lorsqu’il hérite d’un nouveau titre, celui du duché de Riverdale. Or, l'ancien duc de Riverdale était encore plus mauvais gestionnaire que son père et la fortune personnelle d’Alexander ne saurait suffire cette fois à restaurer ses nouvelles terres. Lui qui rêve d’une grande passion et d’un mariage d’amour doit se résoudre à affronter la fameuse saison londonienne, sorte de foire aux prétendantes, qui devrait lui permettre de trouver une riche fiancée. Il est donc surpris d’être, avant même le début de la saison, invité par sa voisine Wren Heyden à considérer un mariage de convenance. Toutefois, Alexander est tout autant intrigué que rebuté par la terrible souffrance habitant la jeune femme.
Celui qui m’épousera est le troisième tome de la saga des Westcott, une famille comportant de nombreux membres que l’auteure, Mary Balogh, parvient avec brio à tous dépeindre sous un jour différent. On pourrait déplorer ce trop grand nombre de personnages secondaires avec leurs propres petites intrigues si le roman n’incluait pas un arbre généalogique en début d’ouvrage. Très utile, celui-ci permettra à l’occasion de se souvenir qui est cousin de qui et facilite grandement la lecture. De plus, le récit parvient à introduire ces différents personnages très progressivement à mesure que Wren sort de sa réclusion et rencontre de plus en plus de membres de la famille d’Alexander.
J’ai beaucoup apprécié ces dynamiques familiales pleines de bons sentiments ainsi que la personnalité des deux héros. Wren est évidemment traumatisée par un passé que l’on découvrira au fur-et-à mesure du récit. Ses efforts progressifs pour sortir de son isolement sont assez crédibles. De même, le personnage d’Alexander est bien campé, même s’il s’agit de l’archétype du héros masculin aux principes moraux exacerbés.
Le rythme du récit est maîtrisé et s’accélère légèrement sur la fin à l’heure des révélations concernant le passé traumatisant de Wren.
Pour résumer, Celui qui m’épousera plaira aux amateurs de héros sympathiques, timides et loyaux ainsi qu'à ceux appréciant les grandes familles.