Lía Fáil espérait reprendre une vie plus ou moins normale après la mort du vampire tueur en série qui sévissait à Los Angeles. Sauf que. Gavin, le séduisant loup-garou, a emménagé avec Amaël et elle, or les deux hommes se détestent. Et Amaël, le dévoué Amaël, a bien changé : souvent absent, de plus en plus mystérieux, le valeureux chevalier donne bien l'impression de n'avoir plus besoin de sa princesse.
Le pompon est atteint le jour de Noël : sans prévenir, Amaël se jette sur Lía Fáil pour lui trancher la tête. Mais que se passe-t'il ? La maîtresse vampire veut comprendre et surtout récupérer "son" Amaël, à tout prix...
Ayant un peu oublié l'intrigue des deux tomes précédents de la série de Lia Vilorë, j'ai commencé par les relire : si c'est aussi votre cas, je vous conseille de faire de même, car ce tome-ci enchaîne directement sur les précédents. On y retrouve tous les personnages connus, leurs doutes, leurs petits (et gros) mensonges... D'autres, juste évoqués précédemment, font leur apparition sur le devant de la scène, mais le ton reste le même.
J'ai beaucoup apprécié de retrouver les aventures de Lía Fáil et Amaël, mais j'avoue avoir parfois été un peu perdue. Il y a de la magie, des créatures surnaturelles en veux-tu en voilà, des secrets du passé qui resurgissent. Peut-être pas assez concentrée, j'ai peiné à suivre les tenants et aboutissants des situations. Sans parler de la fin, qui m'a laissée sur les dents mais aussi un peu perplexe, car je ne suis pas sûre d'avoir tout compris. Il va y avoir une suite, j'espère ?!
Le rythme est entraînant, avec de l'action et des retournements de situation, des moments plus humoristiques, des interrogations. On trouve également de doux sentiments qui pointent le bout de leur nez, mais dans l'ensemble plutôt contrariés, on n'est pas dans la bluette.
Le style est léger et plutôt agréable. Les tournures incorrectes, qui abondaient dans les premiers tomes, se font plus discrètes, quoique présentes à intervalles réguliers (comme ce verbe "échapper" encore rencontré sous une forme transitive à plusieurs reprises, par exemple). Cela se lit bien et rapidement.
Le texte regorge de références à des films ou des jeux de rôles. Ces clins d’œil plairont aux amateurs, mais m'ont pour ma part un peu fatiguée par leur omniprésence, d'autant que la plupart sont associés à des notes de fin de chapitre : en numérique, consulter une note en hyperlien peut s'avérer délicat pour les lecteurs aux gros doigts, et j'ai souvent jeté l'éponge après plusieurs essais infructueux, attendant la fin du chapitre pour découvrir toutes les notes en vrac.
J'ai quand même fini par réussir à comprendre l'allusion aux poneys contenue dans le titre, qui me titillait obstinément avant de commencer ma lecture (Pour rappel, la quatrième génération des jouets/animés Mon Petit Poney est sous-titrée Friendship is magic!), à l'occasion du dix-huitième chapitre, lui-même intitulé Twilight Sparkle (l'une des alicornes héroïnes de la dite série animée). Un peu capillotracté, mais à l'image de l'humour du roman.
Bref, c'est une série sympa et plaisante pour qui aime les vampires !
Ah oui, il me reste à tirer mon chapeau à l'illustratrice Catherine Nodet : je suis totalement sous le charme de la couverture ! (Quoique je n'imaginais pas les cheveux de licorne comme ça...)