Juillet 2018 en région parisienne, Maxime Alexandria, capitaine de police, se trouve chez son psy. Un an auparavant, sa femme a été tuée lors d'un braquage effectué par trois adolescents. Ces jeunes avaient bu, étaient drogués mais surtout étaient sous l'influence d'un jeu vidéo ultra-violent et très réaliste.
2017, nous suivons Kevin et Sofiane, les principaux concepteurs d'un wargame révolutionnaire, qui travaillent pour la société GameSoft France. Ce jeu va permettre de plonger le gamer dans une virtualité stupéfiante où l'environnement, les paysages, les voix et même les blessures reçues sembleront réels.
Au même moment, trois ados addicts aux jeux vidéos, boivent, fument et ne vivent plus vraiment dans la réalité.
Les destins de ces personnages vont se croiser inéluctablement.
Que dire de ce roman ? Entrer dans ce livre fut assez laborieux, on est envahi par des scènes de jeux vidéo, tellement qu'on se demande toujours à la page 100 quand va vraiment commencer l'intrigue. Par contre, une fois passé ce seuil critique, le polar devient un peu plus intéressant, avec une histoire assez fluide, des personnages que l'on suit aisément et des allers-retours dans le passé qui finiront par expliquer les premières pages du livre et font penser à la construction de certains films de Quentin Tarantino.
La quatrième de couverture est extrêmement alléchante : dans quelle réalité vivons-nous vraiment ? Sommes-nous les acteurs de nos vies ou de simples marionnettes ?
Malheureusement, tout ceci n'est abordé que trop superficiellement et l'on n'arrive toujours pas à comprendre cette déconnexion des adolescents avec la réalité et leur besoin de s'immerger dans un monde virtuel.
Apocalypse transferts est un polar qui se lit rapidement, dont l'intrigue et la construction changent de l'ordinaire. Ne recherchez surtout pas dans cette lecture des réponses à des questions métaphysiques mais juste le plaisir d'une lecture facile sur un sujet de société.
Première petite déception pour cette lecture venant d'une maison d'édition que j'apprécie beaucoup.
