Les Chroniques de l'Imaginaire

Le goût du danger (La couleur du mensonge - 3) - Beaty, Erin

Sage Fowler, jeune fille de dix huit ans, a été nommée ambassadrice par son roi. Issue d’un milieu modeste, elle craint de ne pas être à la hauteur de ses futures missions, même si elle peut compter sur l’aide de son amie Clare. La première mission de Sage arrive bien plus vite que prévu et s’annonce de grande ampleur : pour la première fois depuis des décennies, le royaume voisin souhaite entamer des négociations de paix. Entre des soupçons de trahison dans les deux camps, des tentatives de meurtre et ses propres déboires amoureux, la jeune fille aura fort à faire pour engager les royaumes de la région sur le chemin de la paix.

Le goût du danger est le dernier tome de la trilogie de la La couleur du mensonge. Je n’ai pas lu les tomes précédents mais je suis entrée sans mal dans l’histoire. Le style d’écriture d’Erin Beaty est agréable et fluide, sans être pour autant particulièrement recherché. On enchaîne ainsi les pages très naturellement. Je n’ai pas mis longtemps à me repérer parmi les personnages présentés et à comprendre les enjeux de l’histoire, ce qui est loin d’être évident lorsqu’on aborde une série par le dernier tome ! 

Le début du roman se concentre presque exclusivement sur les relations entre les personnages, que ce soit au niveau de la protagoniste, par l’exploration de ses liens d’amitié et de son amour pour un jeune commandant, ou au niveau des personnages secondaires, de leurs interactions entre eux et de leurs propres sentiments amoureux. Tout n’est pas focalisé sur Sage, ce qui confère une dimension supplémentaire au récit. Les lecteurs familiers de la série aborderont donc avec plaisir cette première partie de l’ouvrage, qui pourra faire office de retrouvailles avec leurs personnages préférés. Ceux à qui il prendrait la fantaisie de commencer la série par ce tome pourront en profiter pour se familiariser avec l’univers. 

Le rythme de la première partie est donc assez lent. Ce n’est qu’en seconde partie d’ouvrage que les choses s’accélèrent. Malheureusement, j’ai deviné l’identité du fauteur de troubles bien avant – au moins 250 pages – les personnages. Malgré la multiplication des scènes d’action et la montée en puissance des enjeux, je n’ai pas pu m’empêcher de trouver le temps un peu long. J’avais hâte d’en arriver au point où les personnages réalisent enfin ce qui est évident depuis la moitié du récit. Ce grand moment n’arrivant qu’à la toute fin du livre, je ressors un brin frustrée de l’aventure, et ce d’autant plus que j’aurais adoré l’ouvrage si je n’avais pas tout deviné trop vite. 

J’ai en tout cas complètement craqué pour la couverture. Il faut dire que, depuis aussi loin que je me souvienne, je suis fan des couvertures un peu dorées, qui brillent. J’aime aussi beaucoup les représentations florales. Or, des fleurs sont ici présentes non seulement sur la couverture mais aussi à chaque début de chapitre, ce qui rend la mise en page très agréable. Même les couleurs choisies et la typographie employée pour le titre m’ont plu.

En résumé, Le goût du danger est un roman de fantasy aux personnages appréciables, dont les aventures plairont au public Young Adult.