La Confédération le sait, à présent : les névronomes n'attaquent pas les villes avec l'intention de s'y faire exploser, mais ils sont eux-mêmes victimes d'une machination. Et tout semble indiquer que cette dernière provient de la planète Udhsem, qui est la planète natale des névronomes. Une planète très ancienne, que tout le monde, névronomes inclus, a oubliée... Mais il n'en faut pas plus pour que Caleb, Mézoké et Dernid foncent sur Udhsem pour comprendre ce qui s'y passe. Et ils y vont avec Angus, qui est lui même un névronome, qui pourra d'ailleurs les guider...
Malheureusement, l’atterrissage ne s'est pas effectué au mieux, laissant le groupe d'aventuriers à des dizaines de kilomètres de là où ils doivent se rendre. Qu'à cela ne tienne, c'est Dernid qui va partir en reconnaissance, accompagné par l'esprit d'Angus. La planète est dense, glauque et sauvage par endroits, et Dernid ne comprendra pas pourquoi il est conduit par Angus dans une zone marécageuse, où il n'y a rien d'autre à voir qu'un vaste réseau de lacs et de canaux...
Pendant ce temps, c'est la Confédération qui est en difficulté. Elle se refuse à proclamer l'état de guerre contre les névronomes, même si deux d'entre eux se sont déjà fait exploser, provoquant des centaines de milliers de morts parmi les populations locales. Il suffit qu'un troisième névronome se fasse exploser, où que ce soit dans la Confédération, pour mettre le feu aux poudres...
Et sur Udhsem, rien ne se passe simplement... Caleb et Mézoké sont bientôt attaqués par d'étranges créatures, extrêmement coupantes, qui tombent des immenses arbres environnants. Il faudra toute l'adresse et tout le courage de Caleb pour que les deux compagnons de longue date puissent s'en sortir. Et durant ce temps, Dernid, qui a plongé dans les eaux étranges découvertes peu avant, commence à comprendre, en recevant des flux et des flux d'informations, par tous les pores de sa peau. Dernid sait où se trouve l'Initiale, à présent. L'endroit où les névronomes ont pris naissance. Un endroit qui est envahi par une espèce étrange, qui se nourrit de son énergie.
Mais Caleb et Mézoké n'en sont pas encore à pouvoir agir. Pour l'heure, ils se remettent de leurs blessures, et ils se demandent pourquoi la température environnante devient si glaciale, en si peu de temps. De son côté, Dernid comprend, et il espère qu'il n'a pas prévenu ses compagnons trop tard d'un danger plus qu'imminent...
Sylvain Runberg a prévu un récit qui se déroule à mille à l'heure, pour ce huitième tome d'Orbital, série de science-fiction maintenant bien connue des fans du genre. La série, dessinée par Serge Pellé et qui paraissait initialement dans la collection Repérages de Dupuis, est toujours aussi réussie, avec une atmosphère si particulière et attachante, rendue possible par un traitement graphique tout à fait original. C'est bien ce dernier que l'on retrouve dans ce huitième tome, pour notre plus grand plaisir, encore une fois...
Le bestiaire de Serge Pellé est ainsi toujours aussi fourni, avec des créatures toutes plus étranges, et parfaitement réussies graphiquement, les unes que les autres. Les couleurs de Serge Pellé continuent à participer à cette ambiance si unique, et les mouvements sont encore une fois complètement de la partie, avec une série qui n'est pas sans rappeler Sillage, avec cette Confédération qui y est également très présente.
Orbital est une série menée à un rythme d'enfer, et ce n'est pas la fin de ce quatrième diptyque qui nous fera mentir. D'ailleurs, le cliffhanger final est déjà insoutenable, et il nous tarde de découvrir la suite d'une série qui entre au panthéon de la science-fiction, dans le neuvième art.