Poppy Bridgerton vient de terminer sa seconde saison londonienne lorsqu’elle décide de passer quelques jours chez son amie Elizabeth. De nature curieuse, la jeune femme décide de se promener seule sur la plage et d’explorer une grotte. Elle est surprise d’y découvrir des marchandises et ne tarde pas à être repérée par deux corsaires. Ces derniers l’enlèvent et l’emmènent à bord de leur navire car nul ne doit connaître l’emplacement de la grotte.
Andrew Rokesby est un agent de la couronne britannique sous couverture. Sous le nom d’Andrew James, il se fait passer pour un corsaire afin de délivrer des informations secrètes dans d’autres pays. La découverte d’un de ses repères par Poppy le met dans une situation délicate et il décide de la conduire au Portugal avec lui, le temps de régler ce problème. Il est encore plus mis dans l’embarras lorsqu’il apprend que Poppy n’est autre que la cousine de sa belle-sœur, Billie Bridgerton à présent Billie Rokesby.
Ce troisième volume de la série des Rokesby nous emmène à la rencontre d’une autre Bridgerton au caractère bien trempé. Là où Billie Bridgerton était intrépide et taquine, sa cousine Poppy fait montre d’une intelligence et d’une curiosité à toute épreuve. Ses discussions avec Andrew, le plus secret et peut-être le plus érudit des frères Rokesby, sont passionnantes à lire. Il est rare de croiser des personnages partageant une telle alchimie.
Le roman est presque un huis-clos sur ce couple puisque la plupart du récit a lieu en mer. On assiste ainsi à de nombreuses conversations entre Poppy et Andrew. L’alternance de la narration nous montre comment ces conversations les affectent et contribuent à l’éclosion de leur sentiment amoureux.
Le récit comporte toutefois quelques personnages secondaires sympathiques. On croise par exemple d’autres personnages de la série, comme Billie ou les Rokesby.
Le rythme de l’intrigue ne plaira sans doute pas à tous même s’il m’a tout à fait convenu : les deux tiers du récit sont, comme je l’ai dit plus haut, consacrés aux conversations entre Poppy et Andrew et à leur vie sur le vaisseau. Ce n’est que dans le dernier tiers du roman qu’apparaissent des scènes d’action. L’aventure n’est donc pas au cœur du récit. Les amateurs de scènes érotiques seront aussi fort déçus puisque le récit n’en comporte que deux, également situées dans ce dernier tiers du roman.
La plume de Julia Quinn est donc toujours aussi agréable à lire, à la fois pour son style d’écriture, fluide à défaut d’être sophistiqué, et pour ses personnages attachants. Je recommande cet ouvrage à tous les romantiques.
