Le roman se situe quinze ans après les événements racontés dans l'excellent roman La servante écarlate.
Avant toute chose, il faut préciser que pour lire, comprendre et surtout apprécier ce roman, il faut soit avoir lu La servante écarlate, soit avoir vu l'excellente série The Handmail's tale (soit, comme c'est mon cas, les deux).
Il y a quinze ans, la Servante Defred a eu son bébé, une petite fille prénommée Nicole, et a réussi à le confier à des personnes amies qui l'ont emmenée au Canada, loin de la dictature de Galaad.
De chaque côté de la frontière entre le Canada, le pays libre, et Galaad, chacun vénère Bébé Nicole qui a mystérieusement disparu. Au Canada, elle est le symbole du courage des femmes qui réussissent à s'échapper. A Galaad, elle est le symbole de leur combat. Le gouvernement la revendique haut et fort en clamant qu'elle est citoyenne de Galaad car née selon leurs coutumes.
Mais le Canada ne peut pas l'extrader car personne ne sait où elle se cache.
Dans Les testaments, on ne retrouve pas Defred. On retrouve l'odieuse mais bien mystérieuse Tante Lydia. D'autres personnages font leur apparition : trois jeunes filles. Jade vit au Canada, mais voit sa vie complètement chamboulée lorsque ses parents sont tués dans l'explosion de sa voiture. Agnes, elle, est née à Galaad et en subit le système. Daisy, âgée de treize ans, tout juste nubile, née également à Galaad, est promise à un grand mariage, avec un Commandant très important. Mais elle rejette furieusement cette idée.
A la suite de différents événements, les trois jeunes filles vont se retrouver et vont avoir chacune un rôle à jouer dans la destruction annoncée de Galaad.
Je ne peux pas en dire plus pour ne pas dévoiler le roman. Mais ce que je peux vous dire, c'est que j'ai adoré ce roman ! Je l'ai dévoré en quelques heures à peine et j'aurais voulu qu'il soit encore plus gros !
Quel plaisir de découvrir enfin comment Tante Lydia a pu devenir l'odieuse femme qu'elle est dans La Servante écarlate ! Quel plaisir de connaitre plus en détails la mise en place de Galaad, le système élaboré par les Tantes, leur fonctionnement interne, de découvrir leurs pouvoirs, faibles en apparence, dans cette société où l'homme dirige.
Comme le premier opus, c'est un roman dérangeant car cela pourrait tout à fait se passer comme ça, et les visions de Margaret Atwood sont vraiment effrayantes. D'autant plus à notre époque, trente ans après l'écriture du premier, alors que les relations hommes-femmes se compliquent de plus en plus dans le monde... L'auteure explique d'ailleurs qu'elle s'est inspirée de notre société actuelle pour écrire cette suite magnifique. Et cela peut faire peur !
Mais quel bonheur de lecture ! C'est pour moi un coup de cœur absolu !
