Les Chroniques de l'Imaginaire

Le duc au tatouage (Sans foi ni loi - 6) - Byrne, Kerrigan

Lorelai est une jeune fille de quatorze ans, battue par son frère, Mortimer, qui l’a rendue infirme. Cette fille de comte trouve néanmoins un réconfort en recueillant et soignant les animaux blessés. Un jour, ce n’est pas un animal qu’elle trouve mais un adolescent, à peine plus vieux qu’elle. Amnésique, brûlé à la chaux, tabassé, le jeune homme sent qu’il a échappé à un passé terrible mais se raccroche à la vie grâce à Lorelai, qui lui donne le nom d’Ash. Une idylle naît entre les deux jeunes gens qui se retrouvent malheureusement séparés par les manigances du frère de Lorelai.

Vingt ans plus tard, Lorelai n’est plus battue par son frère car celui-ci a reporté ses attentions sur sa pauvre femme, Veronica, dont la beauté et la jeunesse s’étiolent sous ses coups. Mortimer reste néanmoins une nuisance pour Lorelai : elle est sur le point de se marier à un homme qu’elle déteste après qu'il l’ait perdue, elle et le domaine, aux cartes. Toutefois, le jour de la cérémonie, le terrible pirate Le Rook met Mortimer hors d’état de nuire et enlève Veronica et Lorelai. Cette dernière peine à croire que son ravisseur n’est autre que le doux et sensible Ash, métamorphosé en meurtrier sans pitié.

Le duc au tatouage est le tome six de la série Sans foi ni loi. S’il n’est pas nécessaire d’avoir lu tous les tomes de la série, il est néanmoins préférable d’avoir lu le premier, Le brigand de Ben More. Dorian et Farah, les personnages principaux de ce tome, et leur histoire apparaissent en effet de manière proéminente dans ce récit. L’intrigue de ces deux tomes est en effet très similaire, comme le fait remarquer l’auteure à travers une réplique de Dorian. L’histoire du tatouage, qui constitue la principale différence entre les deux intrigues, n’est que très secondaire et peine à intéresser… alors même qu’il est question de carte au trésor, de rois disparus et de pirates, ce qui devrait en théorie garantir un minimum d’aventures. 

Le personnage de Lorelai, tout en sensibilité, est plutôt bien dépeint et agréable à suivre. En revanche, le personnage du Rook/Ash attire peu la sympathie. S’il ne prend finalement pas sa promise de force comme il le voulait au départ, on ne peut manquer d’avoir pitié de la protagoniste qui sort de l’emprise d’un homme violent par nature pour tomber sous l’emprise d’un homme que les aléas de la vie ont rendu violent. La différence entre ces deux types de violence n’est finalement pas criante et la romance tombe donc un peu à plat.

En résumé, si vous avez aimé le premier tome de la série et/ou si vous n’avez pas peur des héros violents, cette romance saura vous plaire.