Ce roman a reçu le prix de la Cour de l'Imaginaire 2019.
Un jour, Gal a emmené son fils Karim au bord de la Loire avec son drone et son appareil photo. Et puis, le drone a coulé sous le poids de l’appareil et le petit garçon, parti chercher le drone, a coulé aussi. Né de la culpabilité de Gal, un Vourdalak a émergé de l’eau, un être qui n’était pas Karim mais qui lui ressemblait et dont les étreintes absorbaient l’énergie des êtres vivants.
Gal a été sauvée de l’emprise de celui qui n’était pas son fils par la Doyenne, vieille femme à la tête d’une organisation multiséculaire, dont les membres organisés en factions étudient et luttent contre les Vourdalaks. Gal a rejoint les rangs des Chasseurs : elle part en mission pour exterminer les Vourdalaks à l’aide d’un miroir réfractant la lumière et les consumant. Toutefois, le miroir de Gal n’est pas n’importe quel miroir et ne tarde pas à attirer les convoitises. Tentatives de vol, rumeurs de complot, recherches secrètes et rituels surnaturels, Gal devra élucider bien des mystères et combattre bien des ennemis pour mener à bien sa quête vengeresse.
L’histoire suit principalement le personnage de Gal, bien campé, et pour qui on éprouve vite de la compassion. Les personnages secondaires, même ceux n’apparaissant que quelques lignes, sont bien décrits et contribuent à étoffer l’univers créé par l’auteure. Malgré la thématique assez sombre de ce récit, on prend beaucoup de plaisir à s’y plonger et à suivre le destin de ces différents personnages.
Claire Garand nous offre un roman au rythme maîtrisé et à l’écriture ciselée. Les scènes d’action sont prenantes, bien écrites et de plus en plus spectaculaires. De même, l’ampleur des révélations sur l’origine des Vourdalaks et le passé de la doyenne va crescendo jusqu’à un affrontement final fort en sensations. Pourtant, tous les secrets ne sont pas percés : le fonctionnement des miroirs et de leur pouvoir reste pour partie dans l’ombre. Les toutes dernières pages du roman parviennent en outre encore à nous surprendre.
Avant d'avoir lu le résumé, la couverture me renvoyait l’image d’un roman de fantasy plutôt que de fantastique. Après lecture de roman, je ne peux que saluer la décision d’en avoir illustré l’une des scènes, et peut-être même l’une des plus mémorables.
Les maîtres de la lumière est un roman qui combine habilement l’horreur, le merveilleux, le thriller tout en empruntant aussi aux romans d’aventures. Je ne peux que vous recommander ce mélange très agréable !
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