Les Chroniques de l'Imaginaire

Nature morte - Olivier, Lionel

Dans la ville d'Auxerre, des meurtres horribles sont perpétrés. On a certainement affaire à un tueur en série. A l'une des victimes, il manque les yeux, à une autre, les oreilles, à une autre encore, le nez... Jusqu'où cela ira-t-il ?

Gil Desroche, ancien policier devenu écrivain (de romans policiers, bien sûr !), mène sa propre enquête, parallèlement à la police. Par un concours de circonstances, il fait également la connaissance de Sophie Lantier, une pédopsychiatre harcelée par un homme au comportement étrange.

L'écrivain est persuadé que les deux affaires sont liées, mais comment ?

Le tueur est un artiste-peintre qui a besoin de sang et de violence pour s'exprimer sur ses toiles morbides. Pourquoi ? D'où vient-il ? Quelle est son histoire ?

Dans ce roman à l'atmosphère bien provinciale, l'action se met rapidement en place. Les personnages sont un peu effacés, ternes, les dialogues manquent de dynamisme. On a par exemple du mal à se représenter l'animosité entre le commandant de police et l'écrivain ex-policier.

Cela manque parfois un peu de crédibilité, de profondeur également, mais l'ensemble se laisse lire tout de même avec plaisir. Le lecteur a envie de comprendre ce qu'il se passe dans la tête du tueur, si c'est bien le même qui harcèle la jeune psy, et surtout s'il va être enfin identifié. L'écriture est agréable, rythmée, on ne s'ennuie pas et les pages se tournent vite.

Au final, ce roman répond bien à la ligne de conduite de French Pulp : "Ces romans qui depuis des siècles remplissent notre imaginaire de détectives durs à cuire, de femmes fatales et d’espions nonchalants, de héros familiers."

On a le détective dur à cuire (un ancien policier devenu romancier, classique), des femmes fatales, des flics qui ne comprennent rien, un méchant vraiment méchant...

C'est une bonne littérature populaire, comme le prône la maison d'édition, et on n'a parfois pas besoin de plus pour se détendre et passer un bon moment avec un bouquin !