Après la mort de son père, Arabella et sa mère ont perdu tous leurs biens. Malgré sa noble naissance, la mère d’Arabella a sombré dans la prostitution. Ce n’est qu’une fois totalement orpheline que la jeune fille a réchappé au sombre quartier de Whitechapel pour être élevée par ses grands-parents paternels. Mais sa première saison et les suivantes ont été irrémédiablement ruinées par Adam St-Just qui, en raison du passé sulfureux de sa famille, a surnommé Arabella Lady Caniveau.
Pour se venger de la cruauté de ses pairs et de leurs médisances, Arabella est donc devenu le Chat, un voleur qui sévit chez les nobles commères. Quand elle découvre que la sœur d’Adam, Grace, est injustement calomniée, Arabella ne peut s’empêcher de lui venir en aide. Elle se met cependant en danger car Adam se met en tête de percer le secret du Chat.
Ce roman est très bien construit et alterne phases d’action et romance à proprement parler.
Les scènes de vol sont particulièrement plaisantes à suivre, de même que celles dévolues à l’enquête d’Adam pour découvrir l’identité du Chat. Les héros sont plutôt bien campés, y compris les personnages secondaires et bourrés de bonnes intentions.
L’humour est présent par petites touches, par exemple à travers les cartes de visite pleines de mordant laissées par le Chat sur le lieu de ses crimes. Il contrebalance efficacement des aspects plus sérieux du roman, en lien avec des réflexions sur la réputation des nobles qui semble ne tenir qu’à un fil et sur les risques menaçant les femmes dans la pauvreté.
La voleuse de Whitechapel est une romance combinant adroitement action, humour et sombres secrets. Ce livre plaira à tous les amateurs du genre.
