Séverine a décidé de poser ses bagages à Fermont, dans le mur-écran qui protège la ville des vents violents. Éternelle baroudeuse, femme qui se veut sans attache depuis la mort de ses parents alors qu'elle était encore enfant, elle veut enfin s'établir quelque part, et pense que ce beau coin québecois pourrait parfaitement faire l'affaire. Outre l'immense construction qu'est le mur, composé de centaines d'appartements, la région est en effet très riche en chemins de randonnée, la passion de la jeune femme.
Elle fait très vite connaissance avec deux de ses voisins, le bel Alban, mystérieux collectionneur de grenouilles, et un vieil homme avec qui elle part randonner, Tshenu. Son emploi de technicienne en documentation à la bibliothèque municipale lui permet de faire également connaissance avec Palmyre et Thomas, ses collègues. Tout serait parfait dans ce nouveau départ, s'il n'y avait pas la menace d'un danger planant au-dessus de la ville.
En effet, dernièrement, une jeune femme a été retrouvée morte. Elle n'était autre que la précédente locataire de l'appartement de Séverine. Et encore plus récemment, une autre femme a disparu.
Séverine commence à s'habituer à sa nouvelle vie, se rapproche d'Alban, de Palmyre et du vieil homme. Mais les mystères qui rôdent sur la ville et son décor sauvage vont s'accentuer.
C'est un roman étrange, déroutant, que je n'ai personnellement pas vraiment apprécié. Je l'ai trouvé trop long, trop délayé pour la plus grosse partie, et au contraire, trop rapide sur les toutes dernières pages. Tout se précipite, on ne comprend pas grand chose, on se retrouve comme projeté dans la fin d'un autre roman mais sans avoir eu connaissance des deux cents premières pages. Peut-être est-ce un livre plus facile à comprendre pour les natifs. Ne connaissant rien aux mythes du Québec, je me suis sentie vraiment perdue. A moins qu'une suite ne soit prévue...
L'écriture est troublante, à la fois maîtrisée mais un peu plate, sans relief. Je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages, pas assez développés à mon goût. Mais le roman a tout de même quelques atouts, notamment le paysage et l'atmosphère québecois avec ses expressions typiques qu'un Français peut parfois ne pas comprendre.