À vos amours est un recueil de nouvelles écrites par de grands noms de la romance actuelle. L’ouvrage offre ainsi un panorama intéressant des différents courants de la romance qui devrait plaire aux amateurs du genre. Pour les néophytes, il offre également une entrée en matière intéressante.
« Ravie par le geek », Vicki Lewis Thompson
Viv envoie un mail par erreur à Jamie, un informaticien de sa société, en lieu et place de Jamie, sa meilleure amie travaillant également avec elle. Or, cet e-mail contient une pièce jointe pour le moins embarrassante : une nouvelle décrivant son fantasme érotique le plus cher. L’informaticien, qui en a toujours pincé pour Viv, décide d’exaucer son rêve.
Cette nouvelle est la plus explicite du recueil. Elle est plutôt bien écrite même si la situation qu’elle dépeint paraît très improbable.
« Sous la lune malfaisante », Lila Bell
À cause d’un crime commis par un membre de sa famille, Stacia doit fuir l’exécuteur envoyé par un Tribunal d’immortels. La jeune femme décide d’ensorceler l’exécuteur pour qu’il la protège à la place mais son plan est mis à rude épreuve lorsqu’elle découvre que son poursuivant n’est autre que Liam, un loup-garou qu’elle ne souhaite pas priver de son libre-arbitre.
J’ai beaucoup aimé cette romance de fantasy urbaine qui laisse augurer un univers plus vaste et bien construit.
« Un très honorable gentleman », Courtney Milan
En 1812, à Londres, Catherine est gouvernante auprès d’un grand du royaume. Si elle éprouve des sentiments pour son employeur, Edward, elle fait tout pour les étouffer par souci des convenances. De son côté, Edward cherche désespérément le moyen de lui faire entendre raison et de mettre de côté ces histoires de mœurs.
Les personnages principaux ont des caractères pour le moins marqués : froid, réservé et sarcastique pour Catherine ; autoritaire, hautain et passionné pour Edward. De tous ceux présents dans ce recueil, ces protagonistes sont les plus entiers. L’histoire est bien sûr cousue de fil blanc mais les joutes verbales de ces protagonistes à l’alchimie explosive rendent le tout très intéressant.
« Caserne 12 », Amber Lin
Non content de la rabaisser, le petit ami d’Isobel, un pompier nommé Matt, la trompe allègrement. Isobel décide donc de le larguer et, puisqu’elle ne connait pas son adresse, de lui rendre ses affaires directement sur son lieu de travail, à la caserne. Hélas, elle se trompe de caserne et rencontre un autre pompier nommé Matt.
Cette histoire de quiproquo va un peu vite en besogne mais on ne peut s’empêcher de sympathiser avec la pauvre protagoniste.
« Mauvais numéro pour la fille qu’il te faut », Monica Murphy
Ty a passé ses années de fac à coucher avec le plus de filles possibles mais à présent qu’il est en dernière année, le cœur n’y est plus. Pour ne pas perdre la face devant ses amis lors d’une soirée, il se met en quête du numéro d’une belle blonde plantureuse. Celle-ci lui donne le numéro de sa cousine, une fille qui n’est pas normalement son genre mais qui l’intrigue au plus haut point.
Cette nouvelle est une histoire de prise de conscience et de développement personnel. L’idée est intéressante mais, format court oblige, tout va un petit peu trop vite pour être crédible.
« Une lumière dans la nuit », Regina Scott
Le soir de Noël 1814, Ellie accompagne sa parente, Harriet, pour qui elle exerce la fonction de dame de compagnie, chez les Nightincourt. Elle redoute cette visite qui va l’amener à rencontrer son ancien fiancé.
La rencontre des deux anciens fiancés plusieurs années après leur rupture a quelque chose de touchant qui rend agréable cette nouvelle autrement assez convenue.
« Retour aux sources », Joan Johnston
Luke est sorti de prison après avoir été injustement condamné. Savannah est membre des forces de l’ordre. Pour Christy, la sœur de Savannah, ils formeraient le couple idéal s’ils voulaient bien accepter de se retrouver ensemble au bar.
Cette nouvelle sympathique mais sans prétention nous laisse malheureusement sur un dénouement un peu abrupt.
« Le poète », T.L. Costa
Chaque année, Wyatt écrit un poème à sa mère pour son anniversaire. Toutefois, un jour qu’il est au lycée et en retard dans la rédaction de son cadeau, il envoie le SMS contenant ses vers à la mauvaise personne.
Cette idylle adolescente est mignonne mais un peu plate.
« Complètement faux », Cindy Gerard
Plusieurs mois après avoir été accusée à tort du meurtre de son mari, Erin tente de se ressourcer dans le chalet familial, perdu en pleine nature. Elle réalise bientôt qu’elle n’est pas aussi seule qu’elle le croyait.
Cette nouvelle est prévisible tant ce genre de scénario a déjà été vu. C’est sans doute l’une des histoires que j’ai le moins appréciées.
« Les répercussions », Harper St. George
Elena s’est mariée à dix-huit ans à un jeune homme de bonne famille. Après plusieurs années de séparation, elle reçoit les papiers du divorce. C’est pour elle l’occasion de faire le point sur l’échec de sa relation et sur sa vie.
Il s’agit de l’une des nouvelles que j’ai préférées. L’auteure prend le temps de ménager le suspense en mettant une ou deux fausses pistes sur le chemin du dénouement.
« Le souffle court », Sylvia Day
Annalise, membre des forces angéliques, est tombée amoureuse de son instructeur, le talentueux mais distant Gareth. N’y tenant plus, elle demande sa mutation mais ce dernier s’y oppose.
Je ne suis pas spécialement fan des histoires mettant en scène des anges mais celle-ci est bien écrite, bien menée et comporte même une petite scène d’action.
« Tout ce que je désire », Erica Ridley
Lady Matilda croule sous les demandes en mariage. Pourtant, un seul homme trouve grâce à ses yeux. Son ami d’enfance, un roturier parti à la guerre sans donner de nouvelles. Quand elle le recroise par hasard, c’est un homme transformé. Pourra-t-elle lui prouver que leur naissance importe moins que leurs sentiments ?
Cette romance historique courte et efficace parvient à conférer une certaine profondeur à ses personnages et plaira aux amateurs du genre.
« Couvrir sa peau », Laura Kaye
Emery Morgan a commis l’erreur de se faire tatouer le nom de son fiancé juste avant qu’il ne la largue. Un an plus tard, elle est enfin prête à faire couvrir ce tatouage. Elle retourne au même studio et réalise qu’elle ne laisse pas indifférent l’un de ses propriétaires.
Cette romance bien écrite suit un chemin assez convenu mais plaira sûrement aux lecteurs à la recherche d’une nouvelle dans l’univers du tatouage.
« Le long chemin du retour », Katy Regnery
Clarissa rentre de la fac pour se rendre au mariage de sa meilleure amie avec le frère de son ex-petit-ami. Cet ex qui l’a allègrement trompée a également un autre frère, plus jeune, qui va effectuer les trente-six heures du trajet en bus assis à côté d’elle.
Même si on sait déjà où va nous conduire ce voyage, cette nouvelle réussit à être touchante.
« Leur nuit de repos », Allison Brennan
Suzanne, agent du FBI, a rendez-vous avec son petit ami de la police, Joe. Les deux membres des forces de l’ordre maintiennent leur relation secrète pour éviter les conflits d’intérêts mais sont bien vite amenés à travailler ensemble quand le dîner en tête-à-tête tourne à l’arrestation d’un criminel.
Cette nouvelle met l’accent sur l’enquête et l’action, ce que j’ai beaucoup apprécié. Elle nous offre également des dialogues percutants entre des personnages bien campés et qu’on aurait aimé suivre plus longtemps.
« À l’encontre des conventions », Lex Valentine
Trey reçoit une lettre par erreur et découvre par la même occasion que le camarade de fac sur lequel il fantasmait quand il était étudiant vient d’emménager dans son immeuble. Il décide d’aller lui remettre le courrier en main propre.
Cette romance contemporaine et homosexuelle met en scène des personnages sympathiques mais conclut trop rapidement le côté sentimental de son histoire pour se perdre dans une longue scène érotique. Heureusement, l’épilogue renoue quelque peu avec les bons sentiments.
« La liaison interdite », Sabrina Jeffries
Mason Brandt, comte de Westville, est malheureusement épris de sa pupille, la sœur de sa défunte femme. Alors qu’il tente de démêler ses sentiments à l’égard de la jeune femme, il doit aussi empêcher les facéties de son autre pupille, un jeune homme bien décidé à épouser l’élue de son cœur envers et contre tout.
Cette romance historique adopte un bon rythme : on a le temps de se familiariser avec les personnages puis avec les enjeux auxquels ils se trouvent soudainement confrontés.
« L’amour à la mauvaise adresse », Diane Kelly
Le jour de sa rupture avec Brock, Katelyn est chargée par sa voisine à la sexualité débridée de dire à son blind date qu’elle a trouvé mieux pour la nuit. Quand elle aperçoit Trent, Katelyn décide de prendre la place de sa voisine.
Cette romance contemporaine est bien écrite, pleine de bons sentiments et fait la part belle à l’amour du jazz des deux protagonistes.