Les Chroniques de l'Imaginaire

Le maître des poupées (Camden - 2) - Andreani, Pauline

Peter Ashtray, marchand de jouets, a vu sa vie basculer le jour où sa famille a été assassinée par ses créanciers. Il réalise qu’il peut voir les fantômes et possède en outre un pouvoir très particulier qu’il compte bien utiliser pour se venger.

De son côté, Camden est aux abois. Ses cousins américains, deux jeunes enfants à l’enthousiasme dévastateur, débarquent pour Noël. C’est la deuxième année de suite car Nigel, qui devait les réceptionner, se défile au dernier moment. Les tensions fraternelles sont ravivées, les emplois du temps chamboulés et même Humphrey doit laisser sa chambre pour dormir sur le canapé. Pourtant, les enfants sont loin de constituer la plus grande menace qui pèse sur la famille Elmore.

Bien qu’arrivant second dans la série, Le maître des poupées peut se lire directement sans avoir lu Un murmure de voix, le premier volet. Contrairement au premier tome, ce volume n’aborde plus le point de vue unique de l’assistant de Camden, Humphrey. On gagne en clarté au niveau de l’action, en liberté de « mouvement » au niveau de l’intrigue mais aussi en compréhension du ressenti des personnages. Toutefois, on perd un peu du charme de la narration sardonique et très populaire d’Humphrey. La dimension comique, si elle n’est plus reflétée dans le mode de narration, n’en est pas moins présente. Les passages sombres, pour ne pas dire macabres, consacrés à Peter alternent avec les moments plus légers consacrés à Camden.

Ce tome explore davantage les relations de la cellule familiale des Elmore, Humphrey compris, ce qui nous rend les personnages accessibles. Le passé de Camden et de Nigel se dévoile aussi peu à peu et saura intriguer le lecteur.

Le rythme est par ailleurs particulièrement bien trouvé, allant crescendo jusqu’à un final laissant planer le suspense. Ce volume pose d’ailleurs plus de questions qu’il n’apporte de réponse sur ceux qui cherchent à nuire aux Elmore.

Ce tome m’a un peu moins conquise que le premier car j’ai moins apprécié les passages avec Peter, un peu plus chaotiques. Toutefois, Le maître des poupées reste une lecture plaisante pour les fans de paranormal et ce d’autant plus en période de fêtes hivernales.