La famille Haythorne fait appel à Camden pour enquêter sur des phénomènes paranormaux survenant chez eux. Camden et Humphrey se rendent donc dans la gigantesque demeure, vidée de la plupart de ses occupants par le départ précipité des domestiques. Là, ils sont confrontés à des manifestations qui font trembler d’effroi Humphrey et douter Camden. S’agit-il d’un fantôme ou d’une entité de toute autre nature ? A-t-il les capacités pour résoudre seul ce problème loin de ce frère aîné si envahissant ?
Après un second tome qui m’avait quelque peu déçue, La maison qui saignait m’a conquise grâce à son huis-clos oppressant. Certes, le roman s’appuie sur des lieux communs de l’horreur : la maison perdue au milieu de nulle part, en déshérence, une famille dysfonctionnelle, du sang sur les murs… Cependant, le tout est très bien exécuté et nous plonge dans une ambiance oppressante et énigmatique à souhait. La terreur des protagonistes face aux manifestations paranormales est en outre bien rendue. Le rythme est haletant, sans doute un peu trop car on aurait aimé passer un peu plus de temps à s'interroger sur la nature des manifestations et se familiariser aussi davantage avec la famille Haythorne. Cette partie du roman aurait gagné à être un peu plus longue.
Les derniers chapitres du roman renouent avec l’intrigue du deuxième tome de la série, c’est-à-dire la menace mystérieuse pesant sur la famille Elmore et dont Nigel sait peut-être plus de choses qu’il n’en laisse bien voir. La relation fraternelle entre Camden et Nigel gagne encore en profondeur par rapport aux tomes précédents et parvient à être touchante, surtout dans ces derniers chapitres où le point de vue de Nigel est davantage exposé.
La couverture, réalisée par Nicolas Jamonneau, est encore une fois très appropriée. Elle rend bien l’atmosphère tout en étant fidèle au récit.
En résumé, La maison qui saignait monte d’un cran dans l’horreur tout dépeignant plus finement les relations unissant les protagonistes et laisse présager un quatrième tome captivant.