Les Chroniques de l'Imaginaire

La vérité sur tout ! (Le Petit Spirou - 18) - Tome & Janry

Le petit Spirou... Voilà une série toute particulière. Comme il est mentionné dans l'introduction de l'album, et dans les dix-sept tomes précédents, cette série ne concerne pas les aventures du fils de Spirou, mais bel et bien celles de Spirou lui-même, mais lorsqu'il était petit ! Une maxime bien connue, et qui a une résonance étrange, au moment où on découvre ce dix-huitième tome de la série, puisque Tome, le scénariste depuis le tout premier tome paru en 1990, est décédé début octobre 2019...

Qu'à cela ne tienne : c'est vite avec plaisir que l'on replonge dans les planches de Janry. Les couleurs sont toujours aussi éclatantes, les personnages toujours aussi mignons, et c'est en compagnie de Spirou et de Suzette que l'on apprend que Monsieur Deltoïde, l'inspecteur de l'académie, en pincerait pour Monsieur Mégot, le célèbre prof de sport de Spirou et de ses camarades...

D'ailleurs, ce dernier tome de la série (en tout cas avec Tome en scénariste) met assez souvent en avant ce personnage excentrique qu'est Monsieur Mégot. Un personnage particulièrement drôle et soigné, que l'on retrouve notamment avec plaisir dans ce gag où Spirou l'imite au restaurant, avant que ce dernier ne se venge durant les cours.

Ainsi, si le microcosme de personnages de Tome et Janry est toujours aussi drôle et bien représenté, il faudra tout de même souligner que la plupart des gags ne font pas autant mouche que ce qu'on pouvait trouver dans les premiers tomes de la série. Ainsi, hormis deux ou trois gags, force est de constater que le reste a bien du mal à nous décrocher ne serait-ce qu'un sourire. La faute à des chutes pas toujours très heureuses, ou à des thèmes qui sont peut être un peu trop faciles, souffrant ainsi d'un manque d'originalité flagrant.

Le Petit Spirou est une série formidable pour celles et ceux qui sont fans de notre groom préféré. Ce dernier tome n'en est clairement pas un représentant suffisamment représentatif, au-delà de souffrir de la perte de son scénariste.