Depuis qu'Harmony a su déjouer l'enlèvement de la jeune Eden, le temps est à l'accalmie, pour la jeune fille aux étranges pouvoirs surnaturels, ainsi que pour ses compagnons, Payne et Eden. Les adolescents se sont réfugiés dans une maison dont la logistique est gérée par Karl, mais les cauchemars d'Eden sont toujours présents, et ils sont même de plus en plus obsédants à mesure que le temps passe...
De son côté, c'est Harold Richards, grand brûlé et laissé pour mort suite à sa confrontation avec Eden, qui passe un pacte avec quelqu'un d'extérieur à Sigmacorp. L'homme survit à ses blessures, au plus grand étonnement de tous, et il souhaite maintenant remettre la main sur Eden, certes, mais également sur Harmony. Il souhaite d'ailleurs pouvoir faire ce qu'il voudra de cette dernière, une fois qu'Eden aura enfin été retrouvée.
Et côté Sigmacorp, c'est Mika qui est l'objet de toutes les attentions et de toutes les expériences. Le jeune garçon a perdu tous ses pouvoirs depuis le sort jeté par Mahopmaa et il souhaite ardemment que les soldats qui travaillent pour Sigmacorp remettent la main sur la vieille Indienne. En attendant, il refuse de s'entraîner de nouveau pour retrouver l'usage de ses pouvoirs.
Harold le sait à présent : Eden doit servir à pouvoir remettre la main sur le tombeau d'Azhel, ancien Dieu déchu par son frère. Et pour mettre la main sur elle, il va falloir éloigner Harmony et Payne. Pour cela, il donne deux missions à deux soldats d'élite différents : Petterson devra mettre la main sur Mahopmaa, et Beckman devra s'emparer d'Eden, alors que les soldats attireront Harmony vers Petterson...
Les événements se précipitent, dans ce cinquième tome d'Harmony, qui fait encore une fois la part belle aux rebondissements, aux révélations et à l'action, souvent très présente, notamment en seconde partie d'album. Il s'agira ici, pour les soldats de Sigmacorp, de mettre la main sur le tombeau d'Azhel, que seule Eden pourra découvrir. L'occasion nous est ainsi donnée d'en savoir un peu plus sur le Dieu déchu et sur les méthodes qu'il n'hésite pas à employer pour arriver à ses fins.
Ainsi, dans ce Dies Irae, on peut encore admirer les dessins très réalistes, très lisibles et pleins de mouvements de Mathieu Reynès, tout en étant littéralement happés par ce récit. Le scénario reste encore une fois très maîtrisé et très accrocheur et les relations entre les personnages sont toujours aussi prenantes et convaincantes.
Harmony est une excellente série, on le savait déjà avec les quatre premiers tomes. Le second cycle ne nous fera nullement changer d'avis : on tient là une série qui plaira aussi bien à un public jeunesse qu'à un public adulte, qui y trouvera un autre angle de lecture. Et c'est bien là toute la force de cette série, comme cela était d'ailleurs déjà le cas avec Alter Ego, également disponible chez Dupuis.