Avec les récentes attaques cyberterroristes, c'est un véritable chaos qui s'est abattu sur les Etats-Unis. Le pays est complètement coupé du monde et il n'est plus possible pour les Américains de communiquer, ne serait-ce qu'entre eux. Le gouvernement américain est, lui aussi, totalement dépassé, et c'est au Canada que se replient Anderson, le Président des Etats-Unis, et toute une délégation, qui comprend des hackers de génie. L'idée est de travailler sur la riposte et de comprendre quels sont les virus qui ont été utilisés, et surtout par qui...
Mais les événements vont encore prendre une tournure inattendue, lorsque le premier ministre canadien va demander un rendez-vous urgent avec le président américain... Les cyberterroristes savent que le Canada est en train d'aider les Etats-Unis. Ils donnent l'ordre aux Canadiens d'expulser la délégation américaine, sous la menace de la même guerre cyberterroriste au Canada... Le président américain et sa délégation n'a pas d'autre choix que de quitter immédiatement le sol canadien, pour une destination qui reste pour le moment inconnue, histoire de garde le secret vis-à-vis des terroristes...
Pendant ce temps, c'est à Amsterdam que l'enquête avance, grâce à Lancaster et à ses hommes. Ces derniers surveillent une péniche appelée Victory. Une péniche où la fête bat son plein au moment où les journaux annoncent qu'Air Force One, l'avion d'Anderson, s'est crashé quelques heures après avoir quitté le sol canadien. Il va falloir ruser pour réussir à entrer dans le groupe de terroristes, et cela va se faire via Kristen, une collègue de Lancaster, qui va se faire passer pour Anouchka Ivanova, petite amie de Derek Smith, un cyberterroriste que Lancaster a récemment abattu.
Si ce plan semble jouable, il est aussi terriblement risqué, d'autant que la filature se transforme en prise d'otage... Kristen est enlevée par Karl Müller et d'autres terroristes, et elle devra la vie sauve au traceur GPS qu'elle porte sur elle. Müller est vite arrêté, et c'est sous la torture que Lancaster souhaite maintenant lui soutirer un maximum d'informations...
Cela va à cent à l'heure, dans ce second tome de Cyberwar, une série qui paraît chez Delcourt, concoctée par Daniel Pecqueur au scénario, et par Denys et Jean-Paul Fernandez, respectivement au dessin et à la couleur. Nous sommes ici plongés en plein chaos : les Etats-Unis subissent une attaque cyberterroriste sans précédent, et il se dit qu'elle pourrait être bien plus mortelle que les deux premières guerres mondiales.
Effectivement, le pays est totalement chamboulé et en proie aux pillages les plus primaires. Les systèmes d'information des prisons sont eux-aussi en panne et les prisonniers s'évadent maintenant en masse, tandis que le Mexique et le Canada refusent d'accueillir des milliers de réfugiés américains. Un chaos imaginé par Daniel Pecqueur, et qui tient franchement la route dans ce second tome de Cyberwar. On suit trois groupes de personnages en parallèle, l'écriture est fluide et elle est accompagnée d'une bonne lisibilité : aucun souci de compréhension au fur et à mesure où on tourne ces pages.
Du côté des dessins, on a droit à quelque chose de très classique : le job est fait, mais on ne retiendra pas de claque graphique particulière, ni de patte graphique qui ferait dans l'originalité. Un traitement correct, sans plus.
Ce second tome de Cyberwar reste maîtrisé de bout en bout, et est plutôt réaliste et convaincant. Il souffre d'un traitement graphique trop pauvre, et sans doute aussi d'un petit manque d'originalité. Si vous n'avez pas encore découvert de série qui met à mal les Etats-Unis dans des attaques terroristes de grande ampleur, vous pouvez vous laisser tenter.