Les Chroniques de l'Imaginaire

La guerre après la dernière guerre - Totth, Benedek

Quelque part en Europe de l'Est, un jeune garçon essaie de survivre dans les décombres d'une ville ravagée par la guerre qui oppose les Russes aux Américains. Avec sa bande de copains, il tente tant bien que mal de garder une vie et des jeux d'enfants d'avant la guerre. Ses parents sont morts ; son jeune frère, Théo, a disparu  il y a quelque temps déjà. Depuis, il survit dans un bunker, avec ses camarades et quelques adultes.

Chaque jour, ces survivants doivent progresser au milieu des immeubles effondrés pour trouver de la nourriture, tout en évitant les tirs des snipers russes et les bombes des bombardiers américains. Il doivent aussi faire attention aux mutants évadés de la "zone rouge", des hommes irradiés par les armes atomiques utilisées par les deux armées.

Un jour, lors d'une expédition, il découvre un parachutiste américain noir, suspendu à une poutre. En s'approchant de lui, il se rend compte qu'il est vivant mais agonisant. Effrayé par le soldat qui l'a agrippé, il se précipite pour rentrer au bunker où il découvre un véritable carnage. Une bombe a pulvérisé l'abri et dispersé des morceaux de corps de ses amis un peu partout. En rage et décidé à se venger de cette bombe américaine, il retourne auprès du soldat noir pour le tuer mais n'y parvient pas. Le jeune garçon comprend rapidement que pour survivre, il devra s'allier au soldat afin de quitter ce territoire désolé et échapper aux Russes et aux zombies de la "zone rouge".

La quatrième de couverture promettait beaucoup, un roman post-apocalyptique, un peu de Cormac McCarthy, une histoire sombre où toute trace d'espoir a disparu. Cette lecture fut une déception, je me suis ennuyé, j'ai trouvé qu'il y avait trop de longueurs dans ce récit, qui manquait d'intensité et d'émotions. De plus, les raisons de la guerre et l'escalade de violence ayant mené au désastre ne sont pas expliquées, ce qui pour moi ne permet pas vraiment de planter le décor. Enfin, on n'arrive pas à s'attacher aux personnages, même au héros qui m'a laissé plutôt indifférent. Le seul point positif que l'auteur a réussi à faire passer, c'est ce sentiment de solitude de cet enfant, cette absence totale d'espoir alors qu'il lutte désespérément pour en retrouver une petite lueur.

Benedik Totth n'a pas réussi à m'embarquer dans son histoire qui pourtant me semblait intéressante, je n'arrivais pas à trouver crédibles toutes les péripéties du personnage. Et cette fin me laisse sans voix... 

Je tiens à signaler une petite erreur dans la quatrième de couverture : le frère du personnage principal n'a pas disparu après le bombardement du bunker mais bien avant...

Grosse déception, et première déconvenue pour un ouvrage publié par Actes Sud.