La bataille fait rage entre Buchimaru, Ikaru et Byakuya. Grâce au bras de Tadamuki, elle tient la dragée haute aux deux jeunes guerriers qui souhaitent l’arrêter. Pendant ce temps, Haizumi tente de délivrer Tadamuki qui est empalé sur des cristaux géant au fond de la caverne. Le chaos des combats ont tôt fait de réveiller Aun, l’esprit gardien qui protège les lieux. Tadamuki l’alerte sur le danger que représente Byakuya pour lui, car elle est toujours en possession de sa main droite. Mais sûr de sa force, il ne tiens pas vraiment compte de l’avertissement.
Pendant ce temps Byakuya accumule de la puissance dans son sabre pour porter un coup fatal à Aun. Cependant lorsqu’elle lance son attaque, Buchimaru s’interpose et lui fait manquer sa cible. Folle de rage, elle n’hésite pas à le châtier en le décapitant. Se précipitant vers Aun, elle ne voie pas que le spectre prend complètement possession de l’esprit de Buchimaru et qu’il sort de son corps. Fou de rage, il attaque tout ce qui se trouve à sa portée : Byakuya et même Aun qui a le tort de passer à proximité.
Pour se débarrasser de lui, Byakuya ruse en l’entraînant vers Tadamuki et Haizumi. La jeune ninja n’est pas experte en combat au corps à corps et elle n’a pas beaucoup de chance face au spectre. De plus, elle ne souhaite pas tuer le spectre pour permettre à Buchimaru de reprendre possession de son corps. Alors, elle lui parle fermement et lui rappelle des moments passés ensemble, dans l’espoir que Buchimaru reprenne le dessus...
Byakuya poursuit sa quête sans faiblir, toujours aussi impitoyable. Pour s’être opposé à elle, Buchimaru subit le même sort que les esprits gardiens sans qu’elle n’ait le moindre remord envers son disciple qui lui est pourtant dévoué corps et âme. Heureusement pour lui, la malédiction inachevée de Tadamuki va lui sauver la vie grâce spectre qui l’habite et qu’il va parvenir à contrôler, lui permettant même de devenir un guerrier redoutable. Avec l’aide providentielle du troisième esprit gardien traqué par Byakuya, la lutte va prendre un ampleur inégalée.
Avec ce dernier tome, Tsutonu Ohno renoue avec bonheur avec les éléments que j’avais particulièrement appréciés dans le premier tome de la série. Même si les esprits gardiens ont un graphisme très étrange (pour ne pas dire plus pour Shunmoku), l’esprit du Japon médiéval et des ninjas souffle de nouveau sur les cases de Buchimaru Chaos. Le duo Buchimaru – Tadamuki reformé fonctionne à la perfection avec un Buchimaru de feu quand il contrôle le spectre qui est à l’intérieur de lui et un Tadamuki toujours aussi cocasse dans son rôle « grand seigneur » qui aide à contrecœur les humains qui gravitent autour de lui. De plus, l’action qui se passe dans un espace plus ouvert permet d’avoir des combats plus lisibles.
Paradoxalement pour un manga, le principal défaut de Buchimaru Chaos est de n’être composé que de trois tomes. Tout va trop vite. Les personnages principaux suivent tous leur propre objectifs sans faiblir et donc il n’y a que peu de rebondissements. Et le combat final est rapidement expédié, laissant un goût de trop peu, amplifié par les mystères qui entourent encore Byakuya, comme le fait qu’elle doit avoir plus d’une centaine d’années.
Buchimaru Chaos est donc une très bonne série dark fantasy qui aurait gagné en qualité à avoir quelques chapitres de plus pour donner plus de profondeur aux personnages et quelques rebondissements supplémentaires. Heureusement, plusieurs éléments laissent la porte ouverte à une suite qui permettrait de combler ces manques.