Les tracas que Tatsu l'immortel, ancien yakuza de son état, a à gérer ne sont plus vraiment les mêmes qu'à l'époque, depuis quelques temps... Pour l'heure, son appartement est sens dessus dessous, pour une raison pour le moins surprenante : un cafard vient de faire son apparition et, pour Tatsu, il est impensable de laisser cet insecte vivre sa vie tranquillement dans le même espace que lui...
Et puis, il y a aussi le Tatsu qui donne de son temps, notamment en se déguisant en Père Noël, devant un parterre d'enfants tous plus surpris les uns que les autres... Se retrouver à déguster des mets délicats fournis par un ancien yakuza n'est pas une chose banale, et c'est pourtant bien ce qui se passe avec cette classe, qui ne devrait pas oublier ce moment de sitôt...
Pour le coup, Tatsu est toujours ce personnage de plus en plus attentionné, que ce soit pour faire à manger à son épouse lorsqu'elle rentre du travail, ou pour faire un petit dessin avec la mousse qui se retrouve sur le dessus des cafés qu'il sert à la ronde. Des situations de tous les jours, qui prennent du piquant lorsque Tatsu croise d'autres yakuzas, actuels ou anciens comme lui...
Nous en sommes au troisième tome de La Voie du Tablier, une série qui met en avant Tatsu l'immortel, un homme qui était considéré comme un des plus terribles yakuzas du Japon. Ce troisième tome est encore l'occasion d'accompagner Tatsu dans des situations de tous les jours, où son naturel revient régulièrement au galop.
Bon, c'est un manga bien sympathique, mais ce que l'on craignait est en train d'arriver : suivre ce personnage pendant les deux premiers tomes était franchement agréable et assez drôle, mais il faut reconnaître que cela n'arrive plus vraiment avec ce troisième tome, que l'on lit plutôt machinalement sans en retenir grand chose. La faute à des scènes qui s'enchaînent sans lien entre elles, sans histoire de fond qui relie des éléments entre eux, sans trame de fond autre que de mettre un ancien yakuza dans des situations du quotidien de tout le monde.
C'est dommage, d'autant que les dessins de Kousuke Oono sont toujours aussi fins et agréables. J'espère que ce défaut, qui va devenir de plus en plus bloquant pour nous, sera réellement pris en compte dès le tome suivant...