C'est l'effervescence dans la ville, avec ce duel aux armes qui se prépare entre Bif et Bud... Si Bianca est excitée à l'idée de voir cela de ses propres yeux, il n'en est pas du tout de même pour Eliot, qui est devenu l'adjoint du shérif, qui n'est autre que son père. Bien d'autres personnes dans la ville sont contre le duel qui est sur le point de démarrer, notamment des femmes, emmenées par Clarisse, la mère d'Eliot.
Et si le duel sera vite maîtrisé, le sujet des armes à feu n'est pas prêt d'être clos, dans cette ville : un dénommé Monsieur Johnson, homme d'affaires de la grande ville, vient s'installer ici, afin de tenir son tout nouveau magasin d'armes à feu. Lui et McRubbish, un acolyte franchement rustre, font tout pour mettre en avant leur nouveau magasin, et parviennent vite à convaincre une partie de la population qu'avoir une arme à feu à portée de main peut s'avérer très utile, en de nombreuses circonstances...
Pendant ce temps, Eliot passe pas mal de temps avec Charlotte, une jeune fille de son âge qui est en train de faire un reportage photo. Il faut dire qu'Eliot en pince pour la dite Charlotte, qui a, il faut bien le reconnaître, un charme bien plus évident que la jeune Bianca, qui ne pense qu'aux armes à feu, et qui a d'ailleurs réussi à dégoter un job dans la boutique de Johnson... Un job où elle parvient bientôt à faire développer un véritable marché noir autour de la vente d'armes...
Et puis, c'est aussi l'effervescence parce qu'il y a le jeune Albert qui va bientôt connaître la potence. Et il se dit que sa sœur, qui est une fine gâchette, parcourt la région pour délivrer et sauver son frère... Un argument supplémentaire idéal pour Johnson, qui vend des armes comme jamais, grâce à la crédulité d'une bonne partie de la population...
C'est avec beaucoup de plaisir que l'on parcourt ce second tome de Six-Coups, une série qui paraît chez Dupuis, et que l'on doit à Anne-Claire Thibaut-Jouvray et à Jérôme Jouvray. L'univers dépeint ici est plutôt enfantin, au niveau des dessins, et comme pour le premier tome, les sujets présentés sont des sujets assez lourds, mais traités avec le même humour fin et intelligent que l'on avait déjà bien apprécié dans le premier tome.
Ici, il est question de peine de mort, mais également de vente d'armes : des sujets lourds, que ne renieraient pas les Américains, dont un certain Donald Trump. C'est encore un vrai plaisir de partager une aventure de personnages attachants, entre ceux qui sont pour, et ceux (d'ailleurs souvent celles !) qui sont contre les armes à feu.
Six-coups garde ainsi toute sa fraîcheur et son humour avec ce second tome : une série à mettre entre toutes les mains, tant elle est drôle, tout en traitant de sujets bien sérieux, et tout à fait dans l'actualité.