Miko est en première, dans un lycée japonais. Malheureusement, ses parents doivent déménager pour s’occuper de sa grand-mère, tombée malade, et ne souhaitent pas la changer d’établissement. Son oncle habite bien la région mais il ne peut pas l’héberger car il est souvent en déplacement et redoute de la laisser sans supervision.
Il a cependant une solution toute trouvée ! Il possède une maison qu’il loue à des colocataires. Miko ira donc les rejoindre et sera constamment sous la vigilance de ces jeunes adultes. La jeune fille est un peu effrayée à l’idée d’habiter en compagnie d’étrangers, d’autant plus qu’elle ne sait rien faire toute seule. Ni la cuisine, ni la lessive, ni même défaire ses cartons.
Heureusement, le plus âgé des colocataires, son voisin de chambre, Matsunaga, est là pour lui montrer la marche à suivre. Tour à tour ténébreux et tendre, il ravira aussi involontairement le cœur de la jeune lycéenne.
Je regrette vraiment que le personnage principal, Miko, soit une lycéenne et pas une jeune étudiante. Le fait qu’elle soit si jeune, mineure de surcroît, rend son attirance pour Matsunaga un peu limite. Et ce d’autant plus qu’on ignore l’âge de ce dernier. Tout juste sait-on qu’il est graphiste et vit dans la colocation depuis plusieurs années. Si le coup de foudre de cette lycéenne pour un homme plus âgé est tout à fait concevable, il est heureux que Keiko Iwashita reste ambiguë sur les sentiments du jeune homme à l’égard de l’adolescente. Peut-être est-ce une question culturelle qui se pose moins au Japon.
Cet aspect mis à part, Mon coloc’ d’enfer est une romance fleur bleue pleine de mignonnerie et de tendresse. Miko accumule les maladresses, rougit une page sur deux et fait plus généralement preuve d’une naïveté rendant son personnage profondément attachant. On prend grand plaisir à la suivre dans ses petites péripéties du quotidien et à la découverte de ses sentiments pour Matsunaga.
L’histoire se focalise sur Miko et Matsunaga et délaisse quelque peu les autres personnages de la série. On pressent néanmoins le potentiel de ces personnages secondaires : la mystérieuse Akane, la charismatique Asako, le timide Ryô, le séduisant Kentarô et bien sûr le chat Sabako.
Les dessins sont clairs et précis, faisant la part belle aux émotions des personnages. Chacun se voit paré de sa propre personnalité, de sa propre aura, habilement rendu par ses expressions corporelles et faciales. C’est assez délicat à réaliser pour être noté, surtout avec un nombre aussi important de personnages.
Dans l’ensemble, Mon coloc' d’enfer est un manga agréable à lire, qui satisfera les amateurs de romance.
