Le doute commence à s'installer, parmi les membres du Conseil de Neosalem, devant la panne de pouvoirs que rencontre Saul. Ce dernier comprend d'ailleurs les réticences, et il sait qu'avoir marqué au fer rouge des enfants avec le chiffre 8 sur le front aurait du être une décision partagée avec le Conseil. Alors à présent, il va falloir se montrer encore plus ferme, en proposant des jeux qui n'auront rien à envier aux jeux sanglants du cirque romain, avec mise à mort des perdants...
Et c'est Leïla qui va se retrouver au cœur de l'arène, avec une première épreuve qui va consister à éviter des tirs de mitrailleurs, lors d'un mortel colin-mitraille. Au moindre bruit, et il y a de nombreuses clochettes sur le parcours, vous avez toutes les chances d'y passer. Mais Leïla va encore s'en tirer, avec une petite blessure. Elle refusera de tuer le perdant du jeu, comme l'aurait voulu Saul...
Pendant ce temps, c'est la révolte qui gronde, et les sans famille retrouvent de l'espoir : l'idée est de profiter des prochains jeux, et de l'engouement qu'ils suscitent, pour organiser une fuite de masse de Neosalem. Une fuite que Saul ne voit pas encore venir pour le moment, alors que de nouveaux jeux sont sur le point de démarrer, avec toujours Leïla comme héroïne principale...
Vehlmann et Gazzoti ne reculent décidément devant rien, pour enlever toute quiétude à leurs personnages ! On se retrouve ici plongés dans une ambiance toujours aussi glauque et malsaine, entre des jeux du cirque qui n'ont rien à envier aux Romains, et dans des jeux dont le sadisme est assez poussé, notamment avec ce fait d'utiliser un bébé comme ballon pour une des épreuves dont il sera question ici.
Ce tome est aussi l'occasion de retrouver l'ensemble des protagonistes, notamment Camille, Terry avec le maître des Couteaux, ou encore Dodji... Vehlmann malmène ses personnages, et ce pour notre plus grand plaisir ! Le ton se durcit depuis quelques tomes, et la série n'est plus tout à fait une série uniquement jeunesse, on ne peut plus dire cela. C'est plus sombre, mais aussi plus stressant, plus intelligent, parsemé de scènes d'actions où les dessins pleins de mouvements de Gazzoti prennent tout leur sens...
Seuls est une série qui est en déjà à douze tomes. Et ce dernier tome fait encore une fois honneur à cette série.
