Le tournoi a commencé, et l’équipe de Shôhoku gagne ses quatre premiers matchs assez facilement, gagnant même une des rencontres avec plus de cinquante points d’écart. Mais, au début du match décisif pour accéder à la phase finale, Sakuragi est en plein doute. Lors de ces matchs, il n’a marqué aucun point, et plus important, il n’en n’a pas terminé un seul car il s’est à chaque fois fait expulser pour cinq fautes. Ne serait-il pas le génie du basketball comme il aime si bien se qualifier ?
Sakuragi n’est pas le seul à douter. Devant les joueurs de l’équipe de Shôyô qui culminent à plus d’un mètre quatre-vingts dix de moyenne, les coéquipiers de Sakuragi n’en mènent pas large. Tout particulièrement Miyagi à qui il manque une bonne dizaine de centimètres sur son adversaire direct. Même l’expérimenté capitaine de Shôhoku fait une erreur sur la première action du match. Si bien qu’après quelques minutes, son équipe compte déjà onze points de retard. A l’instar du match amical contre Ryônan, c’est Rukawa qui va débloquer le compteur de point pour Shôhoku, et ses coéquipiers par la même occasion. Rapidement, l’équipe de Shôhoku rattrape son retard et revient à égalité.
Sentant le danger approcher pour son équipe, l’entraîneur-joueur de Shôyô demande un temps mort et remotive ses troupes. Plus expérimentés, ses joueurs prennent la mesure de Shôhoku et reprennent leur marche en avant. Petit à petit, l’écart de point augmente pour Shôyô jusqu’à approcher la barre psychologique des dix points à la mi-temps. Pendant la pause, l’amour secret de Sakuragi le félicite pour le rebond qu’il a obtenu sur la dernière action. L’effet est immédiat, Sakuragi est déchaîné pendant la seconde mi-temps et capte tous les rebonds, surprenant ses adversaires qui ne voyaient en lui qu’un joueur sans danger. Bénéficiant d’un seconde chance sur ses tirs, Shôhoku rattrape une nouvelle fois son retard et dépasse même Shôyô. Cette fois, l’entraîneur de Shôyô, qui est aussi son meilleur joueur, décide de prendre le choses en main en entrant sur le terrain…
Malgré le stress, ce dernier match à élimination directe avant la phase finale est l’occasion pour les membres de l’équipe de Shôhoku de se mettre en valeur face à une équipe archi-favorite. L’impressionnant Akagi s’impose dans la raquette, tant en défense qu’en attaque. Malgré sa petite taille, Miyagi compense par sa vivacité et son excellente vision du jeu. Mitsui, bien que n’ayant pas joué au basket pendant deux ans, est toujours aussi adroit aux tirs à trois points. Le virevoltant Rukawa est précieux en attaque, capable de marquer même en ayant plusieurs défenseurs sur lui. Mais la plus grande révélation du match vient de Sakuragi, l’autoproclamé génie du basket. Comprenant l’importance du travail de l’ombre que représente la prise de rebonds, il met à profit ses capacités athlétiques pour les capter et tenir son équipe à flot. Il devient un pilier de l’équipe, tel que l’avait prévu son entraîneur, monsieur Anzai.
Ce match reste néanmoins indécis. Car la somme des talents individuels Shôhoku, fraîchement réunis, n’est pas encore dominante face à une équipe qui a déjà joué plusieurs fois les phases finales du tournoi. Takehiko Inoue nous fait vivre avec intensité ce match, sans aucun temps mort et avec plusieurs remontées au score de Shôhoku. Preuve que les choses sérieuses commencent, l’auteur utilise moins que dans les tomes précédents les dessins humoristiques et les actions deviennent de plus en plus réalistes. Cela ne l’empêche pas de glisser régulièrement des piques comiques, principalement tournées autour de la rivalité Rukawa – Sakuragi. Rivalité toute relative, car une fois le ballon en jeu, ils sont soudés pour gagner.
Enfin ensemble sur le terrain, les joueurs de Shôhoku sont la vraie révélation de ce tournoi en accédant à la phase finale. Et c’est maintenant qu’ils vont devoir prouver leur vraie valeur dans les prochains tomes de Slam Dunk.