L'inquisiteur Amutu est pour le moins occupé, depuis les incidents qui ont eu lieu autour du Danthrakon, ce grimoire qui renfermait les sorts les plus dangereux et séculaires, et qui a pris possession du corps de Nuwan, jeune apprenti marmiton chez le mage Waïwo. D'ailleurs, c'est l'heure des comptes pour ce dernier, dans un simulacre de procès, présidé par Amutu en personne. La punition est terrible pour Waïwo, d'autant qu'elle a lieu immédiatement : le vieux mage, possesseur du Danthrakon, se voit retirer l'ensemble de ses pouvoirs magiques, au profit d'Amutu en personne...
Bien entendu, on peut douter des véritables intentions de l'inquisiteur : avec les pouvoirs de Waïwo, qui s'additionnent à la magie, notamment de sang, qu'il possédait déjà, cela en fait un être très puissant, sans doute de taille à se mesurer à Nuwan...
C'est sur la mer qu'on retrouve ce dernier, en compagnie de Lerëh et de Garman, deux élèves de Waïbo. Le bateau en question appartient au père de Lerëh, un être qu'elle n'apprécie pas beaucoup. Et une certaine Dreled est également présente sur ce bateau. C'est d'elle que provient le Danthrakon, avant sa revente au mage Waïbo. C'est elle aussi qui a entendu le père de Lerëh comploter, alors elle décide d'envoyer le bateau dans les tentacules d'un monstre gigantesque, non loin d'une île entourée de sanglantes sirènes...
A présent, il est temps pour Lerëh et ses compagnons de rencontrer enfin sa mère, une magicienne de plus de sept siècles qui ressemble encore à une jeune femme. Et les explications de pourquoi Lyrelei l'Immortelle a abandonné sa fille vont avoir des répercussions sur la jeune élève de Waïbo... D'autant que l'inquisiteur Amutu, aidé du lâche Didore, arrive bientôt sur cette île, à bord d'une étrange machine en forme d'araignée, la Mygatule...
Cela part encore une fois dans tous les sens, avec ce second tome de Danthrakon, que l'on doit à Christophe Arleston (au scénario, bien entendu), Olivier Boiscommun (au dessin) et Claude Guth (aux couleurs). L'accent est mis ici sur la fuite en mer de Nuwan et Lerëh, et la rencontre de cette dernière avec une mère immortelle qu'elle n'a jamais connue, mais à qui elle a énormément de questions à poser...
L'action est fortement présente dans ce second tome imaginé par Arleston, et les dessins pleins de mouvements d'Olivier Boiscommun et Claude Guth sont parfaitement adaptés à cela. On notera également la présence de dialogues ciselés, et un humour quasiment omniprésent, pour le plus grand bonheur d'un large public avide des productions du papa de Lanfeust de Troy.
Ici, la série ne déroge pas à la règle, et on passe encore un très bon moment avec ce tome, qui est aussi l'occasion de relire le tome précédent, qui était la toute première production à paraître chez Drakoo, l'année dernière. Danthrakon est une chouette série pleine d'humour et de fantasy : tout ce qu'on aime !
