La princesse Moïra de Thecel s'est toujours satisfaite de savoir que son frère aîné Aslander hériterait de l'Empire des Sicles. Élevée dans un couvent, elle est restée loin des intrigues de pouvoir entre la famille impériale, l'Œcumaîtrise (qui dispose du pouvoir administratif) et les femmes du Temple (qui détient le pouvoir spirituel et militaire). A la mort de l'Empereur, les forces en présence cherchent à en faire une marionnette sur le trône. Elle préfère s'enfuir pour retrouver son frère, disparu sur le front d'une guerre lointaine et interminable contre les Faces Pâles. Elle va découvrir qu'elle ignorait bien des choses sur son monde...
A la lecture de la présentation et du début de l'ouvrage, on songe à une énième quête initiatique dans un monde fantasy de type médiéval, avec des princes et princesses, un poil de magie et même des dragons pour faire bonne mesure. Oui, certes. Mais pas seulement !
En effet, après quelques chapitres intervient un premier retournement de situation qui nous dévoile toute l'originalité de l'univers du roman. Une belle surprise, qui rend la lecture bien intéressante. Le point fort de cet ouvrage, indéniablement. Et qui permet à l'auteur de parler en filigrane de changement, d'acceptation et de tolérance, de reconstruction d'un monde nouveau.
L'écriture est fluide, poétique par moments, et comme le roman est très court (environ trois cents pages), c'est une lecture rapide qui se lit facilement.
Pourtant, si j'ai globalement plutôt apprécié, je regrette un peu l’hermétisme des personnages, que l'on a du mal à comprendre. Moïra est pro-active, elle ne se laisse pas faire et agit, mais on peine souvent à comprendre les raisons de ses actes. On suit ses décisions de manière très externe, à distance, et on ne s'attache pas réellement.
Un roman sympathique à lire, avec une idée bien traitée, à lire ne serait-ce que par curiosité.
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