Kristen est une jeune Norvégienne, fille d’un Viking et d’une Celte. Déterminée à trouver un époux loin de son village, elle embarque incognito dans le navire de Selig, son frère aîné, contre l’avis de ses parents. Cependant, elle n’est pas la seule à défier l’autorité parentale. Selig souhaite en effet mener un raid dans un monastère saxon en lieu et place des échanges commerciaux que son marchand de père l’avait envoyé réaliser.
La situation se complique quand le raid de Selig échoue et que Kristen est capturée par un seigneur saxon du nom de Royce. La jeune femme n’est pas décidée à accepter son sort d’esclave et compte bien devenir l’épouse en titre de Royce.
Ce deuxième tome de la série de la saga des Haardrad n’est bien sûr pas très crédible sur le plan historique. Mon mari, connaisseur de la période, m’a fait remarquer que les prénoms même des protagonistes ne suivaient aucune cohérence culturelle. Heureusement, je ne crois pas trop m’avancer en affirmant que les lecteurs de romances historiques recherchent avant tout une histoire d’amour dans un contexte vaguement historique et non un roman historique avec un soupçon de romance.
Cette romance-là est assez loufoque. Kristen est une héroïne qui n’a pas froid aux yeux. Brave, sarcastique, haute de deux mètres et douée d’une force incommensurable, elle assène les répliques cinglantes et envoie valser dans les airs les importuns. Il est donc très difficile de prendre le roman au sérieux tant les scènes apparaissent comiques. Les aventures se succèdent et sont aussi délirantes les unes que les autres.
J’ai au début craint qu’il n’y ait des scènes problématiques du point de vue du consentement, puisque Kristen est une esclave et que Royce ne cesse de clamer qu’elle lui appartient. En réalité, le tempérament explosif de Kristen renverse la balance et l’esclave n’est pas nécessairement celui des deux qui porte des chaînes. Ce retournement de situation contribue bien sûr au comique du récit.
En somme, la Viking insoumise est une romance très divertissante si on parvient à la prendre au second degré. Le livre devrait plaire aux amateurs de romance à la recherche d’une héroïne à la Xena la guerrière, version norvégienne.