Dans un monde dévasté par les zombies, Yuki, un chat sauvage blanc, manque de se faire dévorer. Il est secouru par un homme à la recherche de son épouse. Yuki guide l’homme, Jin, vers la demeure d’un couple de personnes âgées qui avaient l’habitude de le nourrir puis décide de partir avec lui sur les routes semées d’embûches.
Il règne une atmosphère très singulière dans le premier tome de cette série en trois volets, tour à tour douce et poétique puis violente et haletante. D'étape en étape, on croise la route d’autres humains ou d’autres chats qui font ce qu’ils peuvent pour continuer à vivre ou tout simplement survivre. On se prend à s’interroger sur leur sort, même si on ne les voit que quelques pages.
La cruauté du monde dépeint est toujours contrebalancée par des actes nobles ou généreux, ce qui fait qu’on ne tombe pas dans la surenchère sanguinolente. Les scènes de combats, la situation critique de certains personnages secondaires, empêchent de tomber dans l’excès inverse de gentils systématiquement récompensés et de fins heureuses.
Quelle que soit l’ambiance, le plaisir de lecture est au rendez-vous car les dessins sont soignés. Les représentations félines sont d’ailleurs les plus travaillées et devraient immanquablement ravir les fans de chats qui ne sont pas rebutés par le sang et les cadavres ambulants.
Pour résumer, le premier tome de Walking Cat réussit un mélange subtil de macabre et de mignonnerie qui donne envie de dévorer le reste de la série.