Grace Ellington a quitté l’Angleterre avec sa sœur, Ava. Alors que sa sœur est mariée à un bel Écossais, Grace ne parvient pas à trouver sa place. Ses talents de guérisseuse ne lui sont pas utiles car Aros, où elle vit, en a plus que de besoin. Aussi, décide-t-elle de partir pour l’île de Barra lorsqu'elle apprend que son amie Mairi a besoin d’une guérisseuse pour l’aider à accoucher de son premier enfant.
Sur la route, elle est prise dans une tempête et se trouve nez à nez avec une meute de loups. Elle est secourue par un mystérieux inconnu, Keir, plus connu sous le nom du Diable de Dunakin Castle. Ce dernier est justement à la recherche d’une guérisseuse pour soigner son neveu, atteint d’un mal étrange.
Le diable de Dunakin Castle est une romance qui ne manque pas d’action. Une tempête, des loups, un enlèvement, une maladie mystérieuse, on n’a pas le temps de s’ennuyer ! Le sauvetage du neveu de Keir offre matière à suspense, cette intrigue empruntant en outre une direction quelque peu inattendue.
Heather McCollum sait également travailler la psychologie de ses personnages principaux, comme dans les opus précédents de la série. Le personnage de Keir se démarque plus particulièrement. Le jeune homme est obligé d’endosser le rôle du Diable de Dunakin Castle en tant que frère du chef de clan. Lui qui est prompt à la compassion, à l’altruisme et la piété, doit se montrer violent et inflexible, du moins en apparence, non seulement pour inspirer la peur aux ennemis de son clan mais aussi pour assurer la loyauté des membres de son clan à leur chef. Il pâtit donc d’une réputation désastreuse d’assassin et de violeur, qui lui coûte mais qu’il doit tout faire pour entretenir. Seul son meilleur ami, Brodie, un guerrier un peu taciturne qui apportera souvent une touche d’humour au récit, est au courant de son véritable tempérament. Et bien sûr, l’héroïne, qui fera tout pour trouver un moyen d’alléger son fardeau. Le personnage de Grace n’est pas non plus dénué d’intérêt mais est un peu plus conventionnel : il s’agit de la jeune femme talentueuse mais peu sûre d’elle qui va apprendre à s’affirmer au fil des péripéties, jusqu'au coup d’éclat final qui résoudra la plupart des problèmes des deux tourtereaux.
Comme pour les autres tomes de la série, Le diable de Dunakin Castle peut se lire sans être familier de Passions en Écosse car les personnes de opus précédents n’y font que de très courtes apparitions. Les lecteurs de ces premiers tomes apprécieront néanmoins de les retrouver et auront l’opportunité de faire fonctionner leur mémoire pour élucider le mystère de la maladie du neveu de Keir un peu plus vite que les néophytes.
L’auteure conclut son ouvrage par un rappel des différents symptômes du cancer des ovaires (saignements, perte d’appétit, douleurs abdominales, problèmes de vessie, etc.) dont elle a elle-même réchappé il y a plusieurs années. J’ai été un peu surprise à la lecture de cette note, qui n’a rien à voir avec l’intrigue du récit, mais il est vrai que les lecteurs de romance sont souvent des lectrices et que cela pourrait s’avérer utile pour certaines d’entre elles.
Pour résumer, on retrouve dans Le diable de Dunakin Castle, les personnages attachants qui font la force de la série Passions en Écosse et qui raviront les amateurs de romance historique.