En 1836, Elizabeth, une aristocrate anglaise de seize ans, est devenue bien encombrante pour son père, récemment remarié. Il la fiance donc précipitamment à Nathan, issu d’une riche famille américaine. La jeune fille n’a d’autre choix que d’accepter ce mariage forcé et espère tomber amoureuse de Nathan. Une fois aux États-Unis, Elizabeth découvre bien vite le secret de son beau mari : il est homosexuel et incapable de partager son lit.
Quelques jours à peine après son arrivée sur le sol américain, elle est invitée à une réception où elle se rend sans Nathan. Elle attire aussitôt l’attention de Rafael, qui la contraint à l’embrasser, et de Consuela, sa femme, jalouse de l’attention qu’il porte à la jeune Anglaise. Consuela va manigancer un plan pour décrédibiliser Elizabeth aux yeux de Rafael, en la droguant et la faisant violer. Commencent pour Elizabeth le début d’une fascination pour Rafael et d’une séduction basée sur la contrainte.
Quand la passion s’éveille prend place à une époque tourmentée de l’histoire américaine avec la guerre d’indépendance du Texas face au Mexique, puis, de la guerre américano-mexicaine, à la suite de l’intégration du Texas au sein des États-Unis. Il est aussi question du traité de paix qui faillit être signé entre le général Houston et les Comanches.
La violence est omniprésente dans le récit : ne serait-ce que dans les premiers chapitres, Elizabeth est contrainte à un mariage forcé, embrassée de force, droguée, molestée, violée… Plus tard, il est question d’enfants et même de bébés torturés, crucifiés et brûlés vifs, de fausse-couche due à des sévices, etc. Âmes sensibles à la recherche d’une bluette, passez votre chemin ! En revanche, les lecteurs à la recherche d’une histoire aux aventures brutales seront servis, car elles le sont tant au niveau de la relation « amoureuse » entre Rafael et Elizabeth qu’au niveau de la description des événements historiques.
Je ne saurais me prononcer sur la véracité des événements historiques dépeints dans le récit puisque je les connais peu. Puisqu’il est question de guerres et de raids, la violence de certaines scènes ne m’a pas paru déplacée, même si ce n’est pas ce que je recherche dans une romance. Je pense toutefois que la violence de la relation entre les personnages principaux aurait pu être évitée. Rafael passe les deux tiers du récit à traiter – à tort – la protagoniste de « traînée ». De son côté, Elizabeth fait tout pour l’éviter mais finit tout de même plusieurs fois dans son lit. Ce n’est pas exactement ma définition du grand amour.
J’ai été bien plus intéressée par la relation d’affection entre Elizabeth et Nathan, platonique en raison de l’orientation de Nathan, mais basée sur un profond respect mutuel. Il m’a semblé que l’auteure touchait bien plus du doigt l’amour dans les passages où ces deux personnages étaient ensemble : ils font preuve d’empathie l’un pour l’autre, acceptent leurs défauts respectifs, etc.
Cette histoire d’amitié m’a permis de passer outre mon dégoût pour la romance avec Rafael.
Pour finir, rappelons que s’il s’agit du troisième tome de la série des Reluctant Brides, son histoire est totalement indépendante de celles des deux premiers volets et peut donc être parfaitement comprise sans avoir lu ceux-ci.
Quand la passion s’éveille est une romance sanglante, de passion destructrice sur fond de guerre impitoyable, qui plaira aux lecteurs de romance plus fougueuse que sage.
