Les Chroniques de l'Imaginaire

Noah le panda - Chetaud, Hélène

Noah est un petit panda qui, au matin, se réveille avec une idée en tête : et si, aujourd'hui, il faisait tout comme Papa ? Dans la cuisine, Noah prend le même petit-déjeuner que son père mais le café ne sent pas bon et a mauvais goût. Pouah ! Dans la salle de bains, Noah met le parfum de son père mais l'odeur agressive le fait éternuer. Atchoum ! 

Noah le panda fait partie de la collection des Livres marionnettes et de la sous-collection des Bébêtes, centrée sur les aventures d'un animal. Ici, on suit donc le jeune panda anthropomorphique dans ses tentatives pour ressembler à son père. Chaque scène est l'occasion de faire bouger la marionnette figurant Noah : il est dégoûté par le café, il éternue… Le bébé est invité à participer lui aussi, par exemple en frottant le bout du nez de Noah. Le texte est court, ce qui permet de lire, voire de le réciter de tête rapidement, avant que de petites mains ne passent vite à la page suivante. Il s’adapte donc parfaitement à la faible capacité d’attention des tout petits. Si le bébé est plus concentré, il est possible d’inventer très facilement de nouvelles lignes de texte. Les illustrations regorgent de détails propres à attirer l'attention du petit : des tartines de pains beurrés, des chaussettes par terre, un nounours sur la table de chevet. Les pièces du quotidien (chambres, cuisine, salle de bain) sont aussi idéales pour créer un lien entre l'aventure de Noah et la vie du lecteur en herbe. 

Noah le panda est l’un des premiers livres marionnettes offert à ma fille. Vers sept-huit mois, elle appréciait beaucoup la petite marionnette et ses mouvements. Le blanc et le noir du panda devaient offrir un contraste intéressant pour ses petits yeux. Les pages, plus épaisses que celles de la sous-collection des Meilleurs copains, étaient cependant un peu difficile à tourner pour elle à cet âge, ce qui explique sans doute pourquoi le livre n'est conseillé qu'à partir de douze mois. Pourtant, l'épaisseur des pages a aussi un avantage : elle les rend plus résistantes aux léchouilles d'un bébé qui cherche à tout mettre en bouche. Vers dix mois, c’est l’histoire qui a retenu l'attention de ma fille. À un an, elle s’intéresse à présent aux détails des images, qu’elle désigne pour s’entendre dire les mots correspondants : « lit », « brosse à dents », « tartine »… Nulle doute que ce livre grandit avec l’enfant et est un bon investissement pour les parents adeptes de lecture et souhaitant partager leur passion avec leur progéniture.