L'Humanité ne s'attendait sans doute pas à vivre une rencontre du Troisième Type comme celle qui est en train d'arriver, mais qu'à cela ne tienne, puisque la rencontre avec des formes extra-terrestres a bel et bien lieu. D'abord, les extra-terrestres en question viennent non pas d'un seul univers, mais de ce qu'eux mêmes appellent le multivers...
Et puis, c'est sans doute moins glorieux pour l'Humanité, mais celle-ci a été jugée tout juste digne de faire partie de ce rendez-vous au sommet, en bonne dernière de la classe, au niveau des avancées scientifiques.
De là, cinq vaisseaux Crusaders vont avoir chacun un commandant à leur tête. Et c'est le second Crusader qui est allé à la rencontre des Largans. Une rencontre qui s'est soldée par un échec retentissant, puisque le Crusader 2 a été perdu, corps et biens, et il en est de même pour le reste de la délégation des Emanants, qui accompagnaient le second Crusader...
A présent, pour Natalia, la commandante du premier Crusader, et la supérieure des quatre autres commandants, l'heure est à la discussion, auprès des autres espèces extra-terrestres, toutes maintenant engagées dans la lutte contre les Largans. Des êtres microscopiques, qui sont issus d'une physique et d'une biologie bien différentes de celle que l'on rencontre sur Terre.
Lorsque l'on voit une série de science-fiction avec le nom de Christophe Bec au scénario, et celui de Leno Carvalho au dessin, qui pour le coup reste un inconnu en ce qui me concerne, on ne peut s'empêcher de penser à des séries comme Carthago, ou encore Prométhée et Olympus Mons, ces deux dernières étant éditées dans la galaxie Soleil.
Eh bien, on est d'abord frappés par des dessins moins spectaculaires que les séries précédemment nommées. Des personnages trop statiques, sans doute, et des extra-terrestres qui sont franchement ratés, avec des designs beaucoup trop communs, proches de ce qu'on trouve dans le monde animal terrestre... Entre des méduses, des crevettes ou autres crustacés, on a quand même du mal à rentrer dans le tome.
Le plus étrange, c'est que même au niveau du récit, le bât blesse fortement : on est loin, très loin, de la tension narrative qui se dégage immédiatement dans Carthago ou Prométhée. Ici, on suit des personnages creux, assez vides, dont on a carrément du mal à retenir l'identité, tant c'est plat.
Ce second tome de Crusaders reste empêtré dans un dialogue de physique quantique qui est loin de passionner, et on voit mal comment la série pourra retrouver un intérêt, au vu du peu d'intérêt suscité par les personnages dans les deux premiers tomes. A suivre quand même, par pure curiosité...