Attention au spoil : ce septième tome de la série Frnck s'ouvre sur une révélation fracassante, concernant le personnage de Kenza. Cette dernière n'est pas du tout née dans ce contexte préhistorique que l'on connaît bien, mais elle est arrivée ici par le biais de ses parents, qui étaient en voyage en avion, avant que ce dernier ne soit détourné par de bien étranges terroristes. Entre parenthèses, on tient là une scène certes dramatique, mais où les auteurs parviennent à intégrer une pointe d'humour, avec des terroristes bien maladroits...
Toujours est-il que l'avion en question s'est retrouvé à survoler un volcan, et à se retrouver dans ce monde préhistorique que Franck connaît bien. Cela explique aussi l'origine de cet avion, qui a été le terrible cliffhanger final du tome précédent de la série, et qui est maintenant un camp qui renferme les membres de la tribu d'accueil de Kenza. L'endroit est devenu un camp, dirigé par le terrifiant Kraus, qui mène les survivants du crash et leurs descendants à la baguette...
A présent, les souvenirs de Kenza et de ses parents qui ont pu échapper à l'époque à Kraus sont bien lointains, mais il va surtout falloir délivrer les membres de la tribu faits prisonniers. Et il ne sera pas simple, pour Kenza et les deux Franck, de rentrer dans le camp, si ce n'est par un étrange endroit appelé le poulailler. Un endroit qui ne renferme pas de simples poules, mais bel et bien des dinosaures tout ce qu'il y a de plus sanguinaires...
Parcourir ce septième tome de la série Frnck, qui paraît chez Dupuis, est un véritable plaisir. D'abord, on se retrouve devant des révélations importantes, qui font avancer la trame principale de la série, mais on croise aussi, et encore, les dessins d'une grande finesse de Brice Cossu. Les scènes d'actions sont pleines de mouvements, très convaincants, les couleurs de Yoann Guillo sont franchement magnifiques, et on a même le sentiment que ce duo graphique se bonifie au fil des tomes.
Du côté des personnages, on est aussi parfaitement servis, avec des expressions franchement drôles et travaillées. C'est attachant, et cela fait vraiment plaisir de voir de l'humour savamment distillé, au gré des situations. Cela vaut pour les terroristes de l'air sur la scène d'ouverture, mais aussi sur les personnages préhistoriques que l'on rencontre tout au long de ce tome.
Olivier Bocquet, de son côté, maîtrise son récit. Depuis un ou deux tomes, cela devient un peu plus adulte, tout en conservant le jeune public, forcément fidèle de la série. Un tour de force qu'on ne croise pas souvent, sur des séries estampillées jeunesse. On peut ainsi comparer cela à des séries comme Seuls, ou encore Harmony, toutes deux éditées également chez Dupuis.
Frnck est une série déjà très sympathique à son démarrage, et qui se bonifie avec le temps, au niveau scénaristique mais aussi au niveau graphique : bravo messieurs, vivement la suite !