Une terrible explosion a eu lieu, dans cet étrange lieu qui a tout d'entrepôts désaffectés. Et si Harmony est laissée pour morte sous les décombres, il en est tout autrement pour Azhel, et pour Harold Richards, l'homme masqué qui a été protégé par Azhel... A présent, il va falloir comprendre comment cette explosion s'est produite...
Et pour cela, nous voilà quelques jours avant, à un moment où Harmony, accompagnée de Karl, Mahopmaa et de la louve Tala, arrive chez Walter et sa petite famille, composée de Kate, son épouse, et de Chester, un lycéen connecté à longueur de journée sur les réseaux sociaux, et qui est en extase devant la silhouette d'Harmony...
Harmony ne parvient pas, pour le moment, à entrer en contact avec Payne et Eden, et ne peut donc pas encore les sauver. Mais c'est compter sans la ruse de Payne : le jeune prodige est enfermé, séparé d'Eden, et il en fait voir de toutes les couleurs à ses geôliers, exploitant leurs peurs les plus primaires. Pour autant, cela n'est guère efficace pour comprendre ce qui arrive à Eden, ou pour entrer en contact avec Harmony. Et c'est une toute petite souris, bien innocente, qui va permettre à la situation de se débloquer...
Car Payne a le pouvoir de prendre le contrôle de la souris, et de se balader un peu partout dans l'entrepôt sous cette forme. Il parvient même à voir l'extérieur, et les environs immédiats de cette prison. Une occasion rêvée pour transmettre les bonnes informations à Harmony. Cette dernière attend de passer à l'action, mais Walter et Karl se montrent méfiants : et s'il s'agissait encore d'un piège de Azhel ? Pour autant, Harmony ne supporte pas de rester sans rien faire et, avec l'aide de Chester, elle parvient bientôt à localiser les fameux entrepôts désaffectés, et à s'y rendre...
Mathieu Reynès, qui nous avait déjà régalés avec la série Alter Ego, continue de nous en mettre plein la vue avec ce sixième tome de sa série, Harmony, qu'il gère de A à Z, entre le scénario, les dessins et les couleurs, avec Valérie Vernay. Ce sixième tome nous permet de confirmer le caractère fonceur d'Harmony, comme toute héroïne qui se respecte. Le tome est aussi l'occasion de faire ressortir la noirceur de bien des personnages, Azhel et Mika en tête.
L'aspect graphique est encore une fois au top. Si vous avez apprécié les tomes précédents sur ce plan, il n'y a aucune raison qu'il en aille autrement avec ce tome : c'est beau, chaque case est travaillée, et les ambiances graphiques sont vraiment réussies, avec une mention spéciale pour ce geôlier qui doit combattre sa phobie des grands requins blancs, à travers une séquence mémorable.
Ainsi, si les dessins sont de toute beauté, le scénario est à l'avenant : il se passe beaucoup de choses dans ce tome, entre une amitié naissante entre Chester et Harmony, la découverte d'un personnage qui cherche à contrer Azhel, ou un cliffhanger final étonnant, que je ne dévoilerai pas ici. La lisibilité est toujours de la partie, et on ne se perd jamais dans un tome où l'action est, elle aussi, très présente. Le récit est pleinement maîtrisé, et cela est un vrai plaisir de parcourir ce sixième tome.
Harmony fait partie de ces séries qui se dévorent, et qui conviennent à un large public : la série est une série jeunesse au départ, mais qui parviendra sans mal à trouver un public plus adulte, qui y trouvera complètement son compte également. Vivement la suite !