Les Chroniques de l'Imaginaire

Le marmiton bienheureux (Danthrakon - 3) - Arleston, Christophe & Boiscommun, Olivier

La tension monte, entre les mages de la Cité de Kompiam et ceux de l'Archipel de Fragonos... Ceux de Kompiam désirent mettre la main sur tous les grimoires de Fragonos, depuis que leurs livres ont tous été vidés de leurs écritures, à cause du Danthrakon et de Nuwan, l'apprenti marmiton qui s'est retrouvé bien malgré lui au centre de cette affaire...

Bien entendu, les mages de Fragonos ne l'entendent pas de cette oreille, et il faut toute la diplomatie inhérente au salon serein pour parvenir à un accord : les mages de Kompiam seront autorisés à venir consulter tous les livres et grimoires de la bibliothèque de Fragonos, pour y copier tous les livres qu'ils souhaiteront. Là encore, la solution n'ira pas forcément à ceux de Kompiam, qui voient là une tâche bien longue et harassante...

Toujours est-il que la jolie Lerëh est toujours prisonnière de son propre corps, avec sa propre mère, Lyreleï, qui en a pris le contrôle. Le corps en question est à présent solidement ficelé, mais cela n'empêche pas Lyreleï de pouvoir changer de lieu, avec un simple claquement de talons, même si elle sera toujours bien ficelée...

C'est au salon serein que se retrouve tout ce petit monde, justement pour permettre au Danthrakon de redevenir un grimoire, qui plus est traduit en direct, grâce aux pouvoirs de Lyreleï. Pour autant, il y a une chose qui est surprenante, dans le fait que Lyreleï refuse que Tinpuz, le fuff de Nuwan, assiste à cela... L'occasion nous est donnée d'apprendre que les fuffs ne sont pas que de mignonnes créatures adeptes des caresses, mais qu'il s'agit d'une espèce qui possède d'immenses pouvoirs magiques, et c'est précisément Tinpuz qui en est le plus grand représentant.

Ce troisième tome de Danthrakon signe la fin de ce triptyque, qui a été l'occasion d'ouvrir les productions de cet éditeur, Drakoo, avec un duo prestigieux aux commandes, puisqu'il s'agit de Christophe Arleston (Lanfeust de Troy) au scénario, et d'Olivier Boiscommun au dessin, avec ici Florence Torta aux couleurs. Le tome, toujours aussi vivement coloré, à l'image de sa couverture, est ainsi l'occasion de se replonger dans cet univers, et d'y passer un agréable moment, jusque sa conclusion, sympathique, que je ne dévoilerai pas ici.

Pour autant, la série, bien que qualitative, manque sans doute de ce brin d'originalité, et laisse une impression de déjà-vu, et ce plusieurs fois. Les éléments s'enchaînent, l'action est omniprésente, et les jeux de mots sont encore une fois légion, même s'ils sont parfois franchement tirés par les cheveux.

Danthrakon reste une série sympathique, notamment pour les lecteurs qui ne connaitraient pas encore les différents univers de Christophe Arleston. Pour les autres, passez votre chemin si vous avez déjà eu ce sentiment de redite avec d'autres séries de ce scénariste.