Les Chroniques de l'Imaginaire

Le roi d'angoisse - Machureau, Christine

Louis, Dauphin de France, est le fils du roi Charles VII, et le futur roi Louis XI. Louis voudrait être roi à la place du roi. Il n'en peut plus d'attendre. Dans son Dauphiné, il règne tel un roi et s'entoure d'espions qui surveillent son père le Roi.

La haine entre ces deux grands est source de bien des conflits. C'est dans ce contexte de tension que Thomas et Gertrude arrivent en France, exilés de Suisse pour des raisons bien sombres.Thomas est barbier, et il devient vite, par un concours de circonstances, barbier du Dauphin. Persuadé de voir sa fortune faite, Thomas est heureux. Mais le Dauphin commence à lui confier des missions d'espionnage, qu'il ne peut refuser. Gertrude, de son côté, tisserande renommée, n'apprécie pas de voir son mari partir par monts et par vaux. Son aïeule lui ayant légué deux grimoires de sorcellerie, elle va tout tenter pour retrouver sa vie d'avant, une vie simple, avec leur fille, leur fils et leurs métiers respectifs.

Mais on ne joue pas avec le Diable impunément.

Ce roman est tout d'abord un roman historique, car les relations entre le Roi et son fils le Dauphin y ont la part belle. C'est raconté simplement, on comprend assez facilement les enjeux politiques, les conflits entre tous ces grands personnages ayant réellement existé.

Dans la Grande Histoire, il y a aussi la petite, celle de Thomas, Gertrude, et Sybille leur fille. Cela permet de rendre encore plus vivante l'Histoire, plus facile à comprendre. On voit ainsi les événements par le petit bout de la lorgnette. Cela donne un côté plus humain, plus accessible.

L'écriture est vivante, assez déstabilisante car pas du tout dans le style habituel d'un roman historique, c'est une écriture contemporaine, qu'on a plus l'habitude de voir dans des romans contemporains, et cela rend le tout encore plus agréable à lire.

L'alternance du présent de l'indicatif et du passé simple à tout moment, parfois en plein milieu d'un chapitre, est également assez déstabilisante. Peut-être est-ce un choix délibéré de l'autrice ?

Encore et toujours à déplorer des fautes de conjugaison, hélas...