Rosewater est le nom de la ville qui s'est formée autour du dôme d'origine extra-terrestre apparu en plein cœur du Nigeria.
Ce dôme, d'un diamètre d'environ 50 kilomètres, reste mystérieux. Personne ne peut y entrer. Personne n'en sort. Mais il s'ouvre une fois par an, et ce jour-là, la foule se presse devant l'ouverture. En effet, lors de cette ouverture, les malades guérissent, les cancers se résorbent, les corps blessés se réparent, même si parfois les personnes guéries ressemblent plus à des zombies qu'il faut éliminer qu'à des vivants.
Aussi, une ville s'est peu à peu construite autour du dôme.
Karoo, le personnage principal du roman, est un jeune homme un peu rebelle, un peu voleur, doté d'un don à la fois très utile et bien encombrant : il est un Réceptif. C'est-à-dire qu'il ressent ce que les autres ressentent, il perçoit leurs pensées, leurs doutes, leurs secrets les plus profonds. Lorsque ce don se révèle, il décide de l'utiliser pour voler. Il trouve très facilement les cachettes des bijoux, les clés des coffres-forts.
C'est à cause de cela que ses parents le rejettent. Ils ont honte d'avoir un fils voleur. Par un concours de circonstances, il se met alors à travailler pour un organisme gouvernemental secret, le S45. Il doit sonder les suspects pour savoir s'ils mentent ou pas. Mais son vrai travail, c'est Réceptif dans une banque pour éviter les cyberattaques.
Ses missions pour le S45 l'amènent à rencontrer des personnes étranges, dans la xénosphère, un espace virtuel où les personnes comme lui communiquent. Mais un danger plane sur les Réceptifs : petit à petit, ils meurent. Lui-même commence à voir sa santé décliner. Un autre danger le guette : on veut sa mort. Les extra-terrestres à l'origine du dôme sont-ils responsables ? Quel est leur but ?
C'est un roman foisonnant, vif, dynamique, intelligent, où l'on ne s'ennuie pas une seconde. Il y a beaucoup de personnages et de rebondissements et c'est parfois difficile de s'y retrouver. C'est le genre de romans qu'il faudrait pouvoir lire d'une traite pour ne pas perdre le fil, ce qui n'est bien sûr pas facile à faire.
J'ai donc vite été un peu perdue dans tous les retours vers le passé, entre le présent, en 2066, et les années 2055, 2054 ou 2061 qui alternent de chapitre en chapitre et de façon non chronologique.
Mais cela reste une lecture agréable, une histoire au scénario original.