Naoki Urasawa. Ce nom ne vous dit peut-être rien, notamment si vous ne retenez pas forcément les identités des auteurs de vos mangas préférés. Et pourtant, Naoki Urasawa est un auteur très courtisé, et pour cause : il est l'auteur de séries à succès, comme Monster, Pluto, 20th Century Boy, Master Keaton ou encore de séries actuelles, comme Asadora!, ou Yawara!, cette dernière série étant très connue au Japon, alors que sa traduction française n'arrive qu'à présent.
Ici, l'idée de cette anthologie est de réunir un certain nombre de mini-récits. La compilation démarre avec Damiyan!, une histoire où un gamer compulsif négocie avec la mafia locale, en mettant en avant le pouvoir de Damiyan, un être silencieux, au physique ingrat, capable de déclencher tout type de catastrophe, en un simple regard...
Et puis, cela se poursuit, avec des scènes dédiées à l'amour du rock des années 70. Les Beatles (dont principalement Paul McCartney), Neil Young, Bob Dylan, le festival de Woodstock : toutes ces images puissantes y passent, pour notre plus grand plaisir, avec ce clin d'œil amusant sur les guitaristes féminines.
Le recueil nous permettra aussi d'avoir un clin d'œil aux dessins animés de notre enfance, avec ces deux souris attirées par un joli morceau de gâteau, et ce chat qui dort à proximité. De quoi nous rappeler Tom & Jerry, de notre côté. A noter que cette petite histoire est intégralement colorisée, même si elle peut être dispensable...
Et il y a cette histoire de fan français, qui arrive au Japon en pleine période d'invasion des Kaiju, ces monstres immenses, type Godzilla, qui détruisent tout sur leur passage, et dont les Japonais sont extrêmement friands. L'auteur invente une histoire où les gamins vendent, à prix d'or, des écailles récupérées sur les monstres. Gare aux contrefaçons, pour les acheteurs occidentaux parfois un peu trop pressés...
Ce Atchoum! reste ainsi un moment de lecture franchement agréable, même s'il ne sera pas une œuvre indispensable pour autant. On a bien du mal à voir le lien avec cette petite fille qui éternue, sur la couverture, et on a autant de mal à trouver un fil conducteur entre ces différentes histoires, si ce n'est un côté très seventies, que l'auteur lui-même explique en fin d'ouvrage.
Pour autant, chaque histoire, prise indépendamment, est une réussite, qui invite à une découverte agréable. A voir si vous êtes attirés par ce genre de recueils, qui n'offrent toutefois pas autant de richesse qu'une série classique de Naoki Urasawa.