Le printemps suivant fait suite à La tectonique des plaques, paru en 2013, et raconte les débuts de la vie en commun de Margaux avec son compagnon Pacco.
L’album s’ouvre sur une plage où Margaux et Pacco sont en pleine scène de ménage car la jeune femme a accepté d’accompagner Pacco pour faire du paddle, alors qu’elle a une peur bleue des vagues. Elle n’arrive pas à surmonter cette peur et finit par abandonner, sous l’œil blasé de son compagnon.
Cette BD fait la part belle aux scènes du quotidien, et on voit l’installation du couple dans leur nouvelle maison, avec leurs filles respectives, les difficultés qu’ils rencontrent, les concessions que chacun d’entre eux doit faire pour que leur couple fonctionne (la scène dans le magasin Ikea est tellement drôle !), bref le quotidien d’une famille recomposée et d’un couple qui s’aime.
On se rend compte assez rapidement que Margaux est d’une nature un peu maniaque et qu’elle aime tout contrôler dans un souci d’efficacité maximale, alors que Pacco, lui, est d’une nature plus posée, plus relax, avec un certain sens du laisser-aller. Ce qui ne manque pas d’entrainer quelques frictions et d’engendrer des situations somme toute drolatiques.
Bourrée d’humour et de scènes parfois improbables, cette BD montre avec beaucoup d’autodérision, les tentatives de Margaux pour s’installer au mieux dans sa nouvelle vie avec sa famille. Loin de ne montrer que les bons côtés des choses, elle dévoile tous les travers et les manies qui sont autant de pierres d’achoppement qui finissent par peser sur la relation entre Margaux et Pacco.
J’aime les BD qui ne se contentent pas de 48 pages pour dérouler leur histoire. Le format choisi par l’auteure permet de multiplier les scènes et les anecdotes, et de les entrecouper de doubles pages du genre « ce que j’aime » ou « ce que je n’aime pas », et c’est très sympa à lire de cette façon.
Je suis Margaux et Pacco depuis leurs débuts sur la blogosphère et j’apprécie beaucoup de les retrouver dans cette BD après l’achat de leur maison au pays basque. Lire Margaux, c’est un peu retrouver les gaffes que racontent les copines autour d’un verre, mais avec énormément d’humour et beaucoup de tendresse. Lire Pacco sur un autre support permet d’avoir sa vision des choses, et l’affrontement des deux visions est souvent réjouissante.
L’histoire se termine sur une scène qui évoque un second tome (déjà annoncé par Margaux et son éditeur) et j’ai hâte de lire la suite. J’ai passé un excellent moment à lire cette BD et j’attends avec impatience le second tome !
