Ce recueil comprend six nouvelles écrites par George R.R. Martin pendant les années 70.
Le Volcryn
Il s'agit d'une longue nouvelle racontant la quête de scientifiques, psychologues, informaticiens, partis à la recherche des fameux Volcryns, ces êtres énigmatiques que personne n'a jamais vus. Ils ont embarqué dans un vaisseau dirigé par un personnage assez étrange, qui ne se montre pas, qui a choisi de communiquer avec eux uniquement via un hologramme.
Ce fantôme est-il un danger pour eux ? Est-ce lui qui provoque les accidents qui vont mettre en péril la mission ?
Une histoire intéressante, agréable à lire.
Pour une poignée de volutoines
Sur cette planète, la volutoine est une pierre qui coûte cher. Pour la récolter, il faut creuser dans les grottes. C'est un travail difficile, ingrat. Aussi ce sont les manipulateurs de cadavres qui s'en chargent. Ils savent diriger deux voire trois cadavres en même temps, car ils savent communiquer avec les cerveaux électroniques que l'on a mis dans leur boite crânienne à leur mort. Mais, comme dans toute histoire de chercheurs d'or, la jalousie, la violence et les armes vont parler.
Une histoire à mi-chemin entre science-fiction et western. Sympathique.
Week-end en zone de guerre
Cinquante ans qu'il n'y a plus aucun conflit sur la planète. Nulle part.
Aussi les hommes s'ennuient et ils ont besoin de décharger leur violence. Deux sociétés ont alors l'idée d'inventer des guerres. Les hommes paient pour un séjour d'un week-end ou d'une semaine, et se battent, à balles réelles, contre d'autres hommes.
Une histoire de pure bêtise humaine et de violence. Je n'ai pas été emballée.
Sept fois, sept fois l'homme, jamais !
Sur cette planète, des êtres, considérés par les hommes comme sans âme, vivent tranquillement. Ce sont les jaenshis, des êtres couverts de fourrure, qui parlent une langue incompréhensible, qui vénèrent des pyramides disséminées dans la forêt, au cœur de chacun de leur clan. Mais les hommes, adorateurs de Bakkalon l'Enfant pâle, refusent la cohabitation et cette croyance en un dieu inconnu. Leur but est de détruire les pyramides et de tuer les jaenshis. Sous le nom d'Anges d'acier (parce qu'envoyés par Bakkalon), ils sèment la violence sur la planète.
Cette histoire m'a bien sûr fait penser au film Avatar.
Ni les feux multicolores d'un anneau stellaire
C'est la nouvelle dont je me souviens le moins (pourtant j'écris cette chronique deux jours à peine après l'avoir lue)...
Il est question d'un vaisseau, de scientifiques qui étudient les anneaux stellaires, d'hyperpropulsion, et d'erreur fatale dans un calcul qui va provoquer une catastrophe. Rien d'original.
Une chanson pour Lya
Robb et Lya sont des Talents. Télépathes, ils peuvent lire, pour Robb, les sentiments des gens, et pour Lya, leurs pensées. Ils sont appelés pour une mission sur la planète des Ch'kéens.
Les Ch'kéens sont des êtres de forme humaine, plus petits que les Humains. Ils pratiquent une religion assez déstabilisante. Le Grichka est un parasite qui se colle à leur visage et qui grossit en se nourrissant d'eux, jusqu'à l'Union finale, c'est-à-dire la mort de l'Adhérent. Mais pour eux ce n'est pas la mort, c'est enfin la rencontre avec leur Dieu. Et le danger est que de plus en plus d'humains se convertissent au Grichka.
Robb et Lya vont ressentir très profondément l'amour infini que ces êtres éprouvent les uns pour les autres. Ils ne se sentent plus jamais seuls, ils ne font qu'un. Mais Lya ne va pas réussir à lutter contre cet amour.
C'est une belle histoire, déstabilisante, puissante, sur la recherche sans fin de l'amour, sur les émotions les plus profondes.
Toutes ces nouvelles sont bien écrites, agréables à lire, pleines d'actions mais beaucoup trop lisses et peut-être pour certaines trop bavardes. Il manque l'humour qui fait toute la richesse du roman Le voyage de Haviland Tuf du même auteur.
Les thèmes abordés sont les thèmes classiques en science-fiction, rien ne distingue vraiment ces nouvelles d'autres histoires de science-fiction.
