Les Chroniques de l'Imaginaire

Délicieuses pourritures - Oates, Joyce Carol

Dans les années 70, sur un campus américain.
Gillian est une jeune étudiante, amoureuse de son professeur de littérature, Andre Harrow, comme plusieurs autres étudiantes. Celui-ci les fascine car il s'intéresse à elles, notamment dans le cours d'écriture et de poésie qu'il leur donne en petit groupe. Ce professeur est marié à une femme énigmatique, Dorcas, sculptrice. Ses œuvres sont étranges, en bois, elles représentent la féminité d'une façon exacerbée qui peut déranger les esprits bien-pensants.

Depuis quelques semaines, des alertes incendies se propagent. Parfois ce ne sont que des alertes, parfois ce sont vraiment des départs de feux volontairement allumés sur le campus. Mais on ne trouve pas le (ou la) coupable.
L'inquiétude s'accroit parmi les étudiantes. 

Gillian, de plus en plus attirée par son professeur, n'ose pas lui avouer ses sentiments. Et puis, elle voit bien qu'il s'intéresse à d'autres filles de son groupe de poésie. Des bruits courent, même, que certaines filles sont invitées parfois chez lui et sa femme, mais elles n'ont pas le droit d'en parler. Ce peut être sa meilleure amie, Dominique, ce peut être une autre amie proche, personne ne le saura.

Finalement, Gillian va découvrir ce qu'il se passe chez son professeur, car elle va oser franchir le pas.

L'autrice dénonce avec un grand talent le pouvoir dont certains adultes usent et abusent envers les adolescent(e)s malléables, fragiles, qui se cherchent.

C'est un roman malsain, pervers, à l'atmosphère sombre et dérangeante. Bien écrit, mais qui laisse un goût désagréable en bouche et que, personnellement, je ne conseillerai pas à n'importe qui.