Josie est à Anchorage avec ses deux enfants, Ana cinq ans et Paul huit ans. Elle les a embarqués dans un camping-car pour un périple à travers l'Alaska. Le but du voyage : découvrir la région et retrouver sa soeur, mais surtout fuir l'Ohio et sa vie là-bas dans une petite ville américaine trop parfaite à l'atmosphère étouffante. Josie est dentiste, ou plutôt était dentiste, elle a dû revendre son cabinet pour éviter un procès après qu'une patiente l'a poursuivie en justice. Elle fuit cette ville, les regards de ses voisins, une vie trop bien réglée et le souvenir d'un jeune homme mort qui semble la hanter.
Josie a tout quitté sans prévenir, elle ne veut pas laisser de trace car elle a peur que Carl, le père des enfants, la fasse rechercher pour enlèvement. Commence pour elle et ses enfants un drôle de voyage dans une région ravagée par les incendies, au gré des rencontres et surtout des humeurs de Josie. C'est l'espoir d'une nouvelle vie, d'un monde meilleur.
La quatrième de couverture était alléchante, je me suis jeté sur ce roman avec envie avant de très vite déchanter. Lorsque l'on découvre le personnage de Josie et son parcours, on s'attend à quelqu'un de blessé, torturé qui décide de prendre un nouveau départ pour de bonnes raisons. Mais on se rend compte rapidement qu'il s'agit de quelqu'un qui fait plutôt une crise de la quarantaine, quittée par un mari qui ne valait pas grand chose, et qui se sent responsable de la mort d'un ancien patient qui s'est engagé dans l'armée.
La comparer à Ulysse, il fallait oser, car à défaut d'interrogations profondes sur la vie et sur notre place dans ce monde on a plutôt affaire à des réflexions superficielles, aux déambulations d'une Josie vraiment paranoïaque, inconsciente et qui met plusieurs fois ses enfants en danger. Elle est particulièrement agaçante et n'attire pas la sympathie, ses pérégrinations m'ont fait penser à la course d'un poulet sans tête....
Les seuls personnages vraiment intéressants sont les enfants, la petite Ana qui croque la vie à pleines dents sans se poser de questions existentielles et Paul, qui du haut de ses huit ans a beaucoup plus de sagesse et de bon sens que sa mère.
Ce roman m'a lassé rapidement, je pensais partir à la découverte d'un état que je connais peu, aller à la rencontre des autochtones d'une culture et bien pas du tout ! La description des paysages est peu présente, les inconnus croisés sont des caricatures et tout ce que j'ai appris de la vie en Alaska, c'est que la vie est chère.
En plus, les mésaventures de nos personnages ne sont pas drôles, j'ai trouvé celles-ci plutôt pitoyables et dans la continuité de ce que m'inspire Josie.
Bref, une grosse déception.