John et Susan s’aiment depuis sept ans. John a créé et possède sa propre entreprise dans le domaine de l’informatique, basée sur la création de logiciels didactiques et pédagogiques pour le grand public, tandis que Susan travaille dans le domaine de l’édition. Ils mènent une vie heureuse et ont la chance de tomber sous le charme d’une maison qu’ils s’empressent d’acquérir. Alors qu'ils ont commencé les travaux de rénovation et que John songe aussi à changer de voiture, un rendez-vous avec son nouveau banquier change la donne. Celui-ci exige de John qu’il rembourse une partie de ses créances, sinon tout leur sera enlevé : la société, la maison et la vie qu’ils mènent.
Acculé, le couple cherche toute les solutions pour se sortir de cette impasse, sans comprendre pourquoi la banque a brusquement décidé de ne plus leur faire confiance pour rembourser leurs crédits. Ils ont environ un mois pour régler leurs dettes et le compte à rebours a déjà commencé.
Peu avant l’échéance, alors que toute les portes se ferment devant eux, John et Susan font la connaissance de Mr Sarotzini, un riche homme d’affaire, distingué et très cultivé. Après quelques jours, l’homme leur propose une solution à tous leurs problèmes : il réglera toutes leurs dettes, paiera la maison et leur donnera une somme conséquente en supplément, à la seule condition que Susan accepte d’être inséminée afin de lui donner un enfant qu’il ne peut avoir lui-même…
L’histoire de John et Susan est plutôt prenante. Le prologue nous plonge dans un cimetière avec des pilleurs de tombe, et enchaîne sur le premier chapitre et l’achat de la maison à Londres. Deux événements distincts et distants, dont on ne comprendra la portée que bien plus tard dans le livre.
Comme d’habitude avec Peter James, le sens du détail est toujours là. Ce qui donne un côté un peu daté au livre paru pour la première fois en 1997. En effet, les logiciel sur CD-Rom ont été supplantés depuis bien longtemps par les sites internet et l’entreprise de John serait une start-up à l’heure actuelle. Mais l’histoire reste intéressante à suivre, et cela n’est absolument pas un frein pour la lecture.
Entre Susan qui se pose des questions sur sa grossesse et sur l’enfant à naître, et John qui voudrait que tout cela soit déjà derrière eux, la composante psychologique reste très importante tout au long de l’histoire, même si on peut regretter le glissement rapide de Susan vers une « pseudo-folie », du moins du point de vue de John.
On peut ajouter que l’énigmatique Mr Sarotzini, accompagné de son fidèle homme à tout faire Kündz, se révèle être un très bon antagoniste, ambivalent à souhait et on se trouve au centre d’une intrigue qui se révèle de plus en plus glauque au fur et à mesure que l’histoire avance.
Malgré quelques longueurs sur la fin, Vérité reste un bon thriller à découvrir ou redécouvrir.