Aya se culpabilise pour l'accident de Kana. L'assaillant voulait la poignarder elle, et son amie l'a protégée. Sans elle, rien ne serait arrivé à Kana, actuellement dans le coma. Alors Aya s'en veut. Elle est persuadée qu'elle ne vaut rien, que sa vie ne vaut pas celle de ses amies, qu'il vaut mieux pour elle mourir. Disparaître.
Shiori cherche Aya partout. Elle a accepté sans difficulté l'aveu de celle-ci au sujet de l'assassinat de son père. Mais comme elle connaît et apprécie Aya, alors qu'elle ne connaissait pas son père, elle est persuadée qu'Aya avait de bonnes raisons et elle ne s'en inquiète guère. Par son amitié, elle va prouver à Aya que la vie vaut la peine d'être vécue.
Après une période où Aya reprenait goût à la vie auprès de ses nouvelles amies, elle retombe dans une phase négative. Elle se sent responsable, elle souffre, elle pense qu'elle ne peut apporter que du malheur à ses amies, qui seront mieux sans elle... Aya est prête à basculer, à se suicider. Heureusement, son amie est là pour elle. Elle la tire encore et encore, lui montrant que sa présence ne lui est pas indifférente, au contraire.
Certes, Aya a tué. Pourtant, elle se pose les mêmes questions que tous les adolescents en pleine crise d'identité et de confiance en soi. Juste plus intensément, peut-être. A travers elle, ce sont les difficultés à s'accepter de tous les adolescents que l'on partage.
Les dessins sont très sobres, avec des décors minimalistes. Les textes sont peu nombreux. Place aux personnages, aux émotions. Un seul regret peut-être : j'ai un peu de mal à différencier les jeunes adolescentes.
C'est un récit fort et profond, qui arrive à dire sans parole. Réussi.